dimanche 21 décembre 2008

Silence!

-Chut! Mais cesse de pleurer! On va encore t'entendre! C'est ce que tu veux, alerter tout le monde? Tu es ridicule...toi qui souhaite plus que tout être heureuse, tu te donnes des misères! Où est passée la femme que tous croyaient forte? Tu perds tes moyens et tu deviens ce que tu détestes le plus...une vraie loque...tu veux vraiment que j'te quitte? Si les gens avaient étés là hier, tu crois qu'ils auraient étés fiers de toi? Ils auraient eu peur! Franchement...tu me fais pitié...si je reste c'est bien parce que quelqu'un doit faire le boulot...et ça l'air que c'est moi qui écope...soit...

-Tu sais ce qui fais suer et qui me rend aussi triste? C'est que j'ai passé ma vie à me battre pour les gens...à les sauver pour me rendre compte qu'ils ne me rendront jamais la pareille. Quand tu prends le rôle d'un super héros personne ne sera jamais là quand tu auras besoin à ton tour d'être sauvée. Oh j'ai bien quelques personnes qui sont là pour me donner une tape sur l'épaule mais...au fond je reste seule en bout de ligne...quand je dis que j'ai besoin d'aide et que je suis triste, tous se disent "ah une mauvaise passe sans doute..." et je ne suis pas prise au sérieux...

Je rêve d'attentions, de gestes doux et de chansons, de lettres tendres et de musique...mais je devrai apprendre à être égoiste si je veux un jour pouvoir être heureuse...

Désapprendre tout pour devenir ce que je déteste...une égoiste...

Pourquoi n'ai-je pas de héros moi aussi?

jeudi 18 décembre 2008

Grasse matinée quand tu nous tiens

Mains qui s'enlacent au coeur de la volupté

Doux murmures qui s'éparpillent sur le rose tiède

L'azur cristallin qui scrute chaque détail au loin

La soie au coin des lèvres et le coeur en satin

Musical duo, sous-entendu

Chuchotement des interprètes

La complicité en est le refrain

Soif de finir enseveli de tendresse

Un complément du soir jusqu'au matin

Se laisser mourir un peu sous les caresses

Comme si les rêves n'avaient jamais de fin

dimanche 30 novembre 2008

Coeur vide

Je perds le sens des conversations

La noirceur m'étourdis

Les mots me mordent au sang

Je cries dans mon silence d'aimer

J'étouffe dans mon propre corps

Je me sens vide dans la foule

Et vide en moi-même

Je me tourne le dos

Je m'éparpille et me perds

Mais vers où me diriger?

mercredi 26 novembre 2008

Au dessus de tout

Vous avez tord!

Écoutez moi!

Je ne prétends point car je suis!

Oui je suis l'incompris!

Vous ne comprenez pas!

Qui je suis, vous n'écoutez rien

De ce que je vous dis!

samedi 22 novembre 2008

Fragile

Mot qu'à tout vent on me clame

Mot qui me veut faiblesse

Mot qui veut justifier mes larmes

Mot qui ment et qui m'agresse



Je ne suis pas une porcelaine

J'ai vaincu et je combats toujours

Je ne suis pas une porcelaine

Je ne me romps pas si facilement

Je ne suis pas une porcelaine

Je suis bien haute dans ma tour

Je ne suis pas une porcelaine

Je suis rigide et j'en fais serment



Mot qui chaque fois me crame

Mot qui me veut traitresse

Mot qui veut que je dépose les armes

Mot qui est faux et que je déteste...

mercredi 12 novembre 2008

Un soir je regardais le ciel

Le soir était beau dehors tandis que l’aurore arrivait. Le soleil éclatait de ses couleurs chaudes sur la ville tandis que ma compagne et moi marchions doucement dans la rue. J’étais alors absent tandis qu’elle me fixait intensément, d’un regard qui reprochait quelques peu. C’est alors qu’elle brisa le silence en parlant de sa douce voix, le sourire aux lèvres ;

« -Te voilà encore une fois à rêver, les yeux perdus dans l’horizon. Le soleil a conquis ton regard et m’a enlevé à toi. À quoi penses-tu donc pour être si loin de moi? Contemple la couleur de mes yeux plutôt que celle du ciel! Lui est si grand que tu t’y perds avec aise, quelles réflexions ma foi, bouillonnent dans ton esprit pour l’occuper de la sorte? »

Elle s’arrêta un moment, songeuse à son tour mais pas du même ciel. Puis elle s’éclaircie la voix et repris avec timidité.

« -Il me faut te faire une confidence. Je te trouve tellement absent! J’aimerais mieux comprendre ce qui te rend aussi lointain. Si seulement il pouvait t’être possible d’imaginer tous ces papillons qui volent dans mon estomac avec joie lorsque mes pensées frivoles t’ont pour modèle! Aimer est quelque chose de tellement puissant, cela illumine les cœurs, et même les jours les plus gris nous fascinent. Rien n’est hors de notre portée, tout est surmontable! Et on jurerait qu’avant cela, nous n’avions goûté à rien, rien qui ne valle la peine d’être vécu.

Je conçois qu’il existe mille et unes merveilles dans ce monde. Mais de tout ce qui nous entoure, de tout ce que nous vivons, n’y a-t-il pas rien de plus fort qu’aimer? Quoi de plus doux que de s’étreindre, s’embrasser et profiter de chaque minute passée avec l’être aimé? C’est cet être qui nous complète qui illumine nos journées et nous fait sentir unique au monde.

Dieu a créé l’homme à son image, Dieu est amour alors ne sommes nous pas même l’essence d’aimer? N’est-ce pas là la chose la plus essentielle au monde d’ailleurs? L’amour est si grand qu’il dépasse tous les mots, toutes les merveilles, il est indestructible! Ouvres tes yeux et tu découvriras à quel point ce sentiment est grand, à quel point il dirige toute la beauté de ce monde. L’amour est à la source même du bonheur, il nous permets de découvrir avec de nouveaux yeux, sentir les choses, rêver et comprendre toute chose avec beaucoup plus de profondeur, cela nous aide à ouvrir notre esprit.

J’ai envie de chanter et de danser! Allez amour, viens profiter de la présence de celle qui t’aime! Écoutes cette voix qui te chante de belles vérités et suis-moi dans ce moment de paix. »

Je l’avais écoutée, ma douce moitié, plongée intensément dans son discours d’amour. On aurait dit un ange qui chantait les éloges de Dieu. J’aurais aimé réaliser alors tout le bien que je possédais. Car elle avait raison de ses paroles blanches. Sans l’amour nous ne sommes rien.

lundi 27 octobre 2008

On appelle ça le destin...

Quand je suis allée à la clinique médicale aujourd'hui pour faire signer des papiers à mon médecin, j'ai revue une fille avec qui j'ai passé une partie de mon primaire et de mon secondaire. Le genre de peste qu'on se rappelle toute notre vie tellement elle a su être méchante avec tout le monde. Je pense même que cette fille est celle qui m'a rendue la vie le plus dur à l'école vraiment, toujours sur mon cas!

Tout ça pour dire que je l'ai revue, à la clinique...avec un nouveau né dans les bras. Je n'en revenais pas...

Elle porte toujours ses talons aiguilles et est toujours aussi atriquée qu'elle l'était avant. En fait, elle n'a pas changé d'un poil, ou presque. La seule chose que j'ai vu de différent sur elle, c'est son regard quand nos yeux se sont croisés...un regard qui en disait long...

Je l'avais revue dans l'autobus il y a des mois...quand je l'ai écouté parler, par curiosité, je me suis rendue compte qu'elle était toujours aussi bitch qu'avant...j'imagine que son rôle de nouvelle mère va l'assagir...

C'est fou la vie desfois. Tu fais plein de marde et tu t'en sors toujours, puis PAF! La vie se charge de te faire payer tes comptes. Et tu payes la note plein prix. Je pense qu'elle va grandir avec ce qui l'attend et je lui souhaite qu'elle se porte bien et qu'elle apprenne...

Ma grande-tante avait raison...la vie se charge de te faire comprendre...et moins tu seras à l'écoute, plus les obstacles seront grands...

jeudi 23 octobre 2008

Un gros dilème

Récemment, on m'a confié un très lourd secret. Un secret d'infidélité. Je suis contente qu'on me fasse confiance à ce point même si tromper va contre mes valeurs. C'est difficile de porter ce genre de secret, parce qu'on se sent coupable à son tour de ne pas informer la personne concernée...mais en bonne tombe je ne peux pas rompre ma promesse...

Si j'étais victime dans cette histoire, j'aimerais vraiment qu'on m'en informe, qu'on soit honnête et qu'on m'avoue la faute. Même si ça ferait mal, même si j'aurais de la difficulté à pardonner, je serais bien plus clémente de savoir qu'on m'a dit la vérité tandis que si j'advenais qu'à l'apprendre de moi-même, je serais détruite de l'intérieur et ne pourrait probablement jamais m'en remettre.

L'être aimé pour moi n'a qu'une seule parole à respecter ; s'il en venait qu'à songer à me tromper, il devrait me laisser plutôt que de commettre l'acte. En respectant cette entente, jamais je ne pourrais lui en vouloir d'être parti, parce qu'il aura été franc et ne m'aura jamais trahie. Mais bon...moi, c'est moi...

Dans la religion bouddhiste, il y a deux règles. Ne te fais pas mal et ne fais pas mal aux autres. Et si tu commets l'infidélité, tu dois assumer de porter le fardeau sur tes épaules jusqu'à ta mort et ne jamais recommencer un tel acte pour ne pas de déshonorer d'avantage. En ne disant rien, tu t'empêches de faire du mal à l'être aimé et tu assumes donc de porter ce poid sur tes épaules sans accâbler des gens aimés de celui ci.

Je ne suis évidemment pas d'accord avec cette loi pour la simple et bonne raison que je prône l'honnêteté et que je trouve qu'on doit assumer les conséquences de ses actes, au prix de perdre des gens qu'on aime par nos agissements. Mais très peu de gens sont aussi paladins que moi...

Enfin bref, je reste tombe parce que je l'ai promis mais j'espère de tout coeur que cette personne qui a choisit de suivre les bouddhistes tiendra sa promesse, c'est à dire ne plus jamais recommencer...

Arg, pourquoi me choisir moi pour ce genre de secrets! T_T

mercredi 22 octobre 2008

Témoignage d'un rescapé

La terre désolée était telle qu'on me l'avait décrite...aussi morte que ses habitants...

Nous étions en patrouille pour aller récupérer des conserves dans un entrepot quand c'est arrivé. Je me souviens qu'il pleuvait des cordes, tant et tellement qu'on avait peine à voir la route sur laquelle notre jeep filait...

Nous sommes arrivés au lieu dit et nous nous sommes séparés, trois qui remplissaient leurs sacs de vivres et moi et mon frère qui montaient la garde à l'extérieur, chacun de notre côté. J'étais nerveux, malgré les entraînements auquels on m'avait habitué, car c'était la toute première fois que je me retrouvais réellement en mission sur le terrain. Nos bottes s'enfonçaient dans la boue, le temps était affreux. Je pouvais distinguer sur le sol, des masses informes de débris de bâtiment et de véhicules abandonnés...peut-être même quelques corps morts aussi mais je n'en étais pas certain. Puis j'ai entendu crier au loin. C'était mes collègues. "Des crawlers! Ils sont tout près! Il va falloir se replier, ils sont en train d'encercler le bâtiment!" les trois patrouilleurs revinrent avec le maximum de vivres qu'ils avaient trouvés. Ils chargèrent le coffre et montèrent dans le jeep alors que je m'apperçu de l'absence de mon frère.

Il ne pouvait pas être bien loin, nous étions à peine à quelques lieux! Je couru et me mis à sa recherche, je devais faire vite car je n'avais pas envie de nuire à mes compagnons qui me criaient de me dépêcher. Quand j'apperçu un corps couché sur le sol se lever d'un bond, je dégainai mon arme pour tirer. Mais une chose auquelle je ne m'attendais pas arriva. Je vis le monstre, et ses yeux luminescents me fixèrent à travers la pluie. Je senti alors mon corps se figer. La créature avança lentement vers moi, comme si elle avait tout le temps du monde et moi, immobile, paniqué, je ne pouvais rien y faire! Je n'arrivais pas à soulever mon fusil, ni à m'enfuir, ni à crier...j'étais littéralement prisonnier de mon propre corps.

Sa peau verdâtre, malade, pendante et garnie de plaies rouges aurait eu de quoi donner la nausée à n'importe qui tant elle était dégoutante. Ses yeux aussi lumineux que des phares de voiture me forçaient pourtant à les regarder. Sa mâchoire croche et béante aux dents pourrient ne semblait pas dérangée de la pluie qui l'assaillait au point presque de la noyer d'eau et de salive. Un zombie, un vrai, ici, maintenant, devant moi. Ce monstre allait me dévorer et j'étais impuissant face à mon propre destin, incapable de me défendre comme si j'avais été changé en statue. Pire encore, je ne pouvais même pas détacher mes yeux de ce regard. Le mort-vivant en lâchant de longues plaintes à glacer le sang dans mes veines, marchait résolument dans ma direction. Un pas...deux pas...dix pas...il était maintenant si près de moi!

Je me souviens qu'il se soit penché vers l'arrière en lâchant un grand cri, la gueule grande ouverte, paré à mordre. Et c'est alors que la tête de mon assaillant vola en éclat, sa cervelle éclaboussant la boue d'une couleur écarlate en un bruit horrible de chair molle. Un coup de magnum avait rompu le charme, mon frère était revenu. Il me pointa du doigt l'air grave.

-Non mais t'es fou de t'aventurer tout seul sans expérience?! Ne JAMAIS regarder ces abominations dans les yeux, tu ne sais pas à quel genre tu as affaire...est-ce clair?

J'aquiéscai machinalement trop abasourdi par ce qui venait de se passer. Ce regard qui m'avait hanté, avait faillit être la dernière image que j'aurais pu voir de ma vie. Je secouai alors la tête pour reprendre mes esprits avant de lui demander ;

-Où tu étais? On t'attendait!

-J'ai trouvé une trousse de premier soin au deuxième étage. Ça pourra nous être utile...

Visiblement habitué de ce genre de situation, jamais mon frère ne fit de cas du fait que la mort m'avait frôlé. Il est comme ça, un vrai militaire! Et nous repartirent en jeep vers la ville, notre mission était accomplie. Mais jamais je n'oublierai ce moment ou j'ai regardé la mort en face...

-Marc-

lundi 20 octobre 2008

Soif de burlesque...

La raison pour laquelle j'ai passé trois ans de ma vie en tant que gothique? Je suis une adepte du romantisme...

Le romantisme fait partie intégrale de moi-même. Je ne suis que senti et expériences vécues. Je suis excessive car je respire par le coeur et je vis le présent tel qu'il est, dans toute son intensité sans grain de sel. Je n'y peux rien, j'ai beau essayer de me dompter, l'émotivité me garde aussi instable que le temps. Je suis une rêveuse qui ne demande qu'à être heureuse mais pour cela il me faut ramener les pieds sur terre de temps en temps...pourtant ça n'a tellement rien de tentant...

J'aime la surprise et me meurs de vivre des aventures! Je me surprends à rêver parfois, à des scénarios impossibles. J'aime séduire tout comme j'aimerais être séduite. Les mots doux me manqueraient sur papier, de lire une lettre m'étant adressée, et sourire à ce jour nouveau ou je serai enfin libérée des chaines qui me garde prisonnière de l'ennui. J'aimerais tant que l'on comprenne qui je suis!

Je m'attriste d'un rien et cela me désole. Je me sens faible et incomprise lorsque mes larmes coulent sans raison valable. Mais pleurer n'est qu'une alternative au noeud dans ma gorge qui me pousserait bel et bien à dire ou faire de terribles choses si j'en venais à le dénouer. Je suis hélas, prisonnière de mon propre corps, incapable d'exprimer clairement le pourquoi du comment. Et je lutte sans cesse contre cette prison de chair muette pour parvenir à me dépasser. À quoi bon continuer? Abandonner, c'est le seul moyen d'être assuré de son échec.

Pour moi l'unicité compte. D'ailleurs ce que je vois dans un groupe ce sont des individus uniques. Mes proches font partie de moi et leurs états d'âmes me touche plus que tout. J'assume le fait d'être hypersensible car l'humain me préoccupe beaucoup mais se préoccuperont-ils de moi à mon tour? Je n'ai peut-être pas les bonnes priorités...

dimanche 19 octobre 2008

Envie de mots doux...

-Que se passe t-il petite fleur?

-Je...je l'ignore...

-On ne peut ignorer...il y a toujours une raison...

-Je me sens...vide...

-Vide?

-Oui...vide...comme atteinte...par une sorte de solitude...

-Mais pourtant tu n'es pas seule, je suis là moi...

-Oui mais...tu sais...parfois on peut se sentir seul dans une foule. Simplement parce qu'on est pas avec la personne de qui on s'ennuit...

-Je comprends. Qu'aimerais-tu?

-Je ne sais pas...

-Si tu sais. Quel serait ton souhait?

-Le lire...trouver le matin, au pied de mon lit ou dans ma boîte aux lettre, un message m'étant destiné. Un message qui parle de ce qu'il lui plaira mais qui me serait adressé.

-Et pourquoi donc?

-Comme ça je pourrais le conserver et le relire dans mes moments de solitudes pour éviter de l'embêter avec mes états d'âme. Il a une si jolie plume...son écriture me donne envie de le lire et j'y pense souvent tu sais. J'aimerais beaucoup pouvoir lire quelque chose qu'il me dédierait...

-Allez viens, nous allons marcher...

-Non, je dois partir...

-Mais où?

-J'ai à lui dédier quelque chose à mon tour...

-Encore? Mais ne seras-tu pas déçue s'il ne te dédies rien?

-Je n'en sais rien...

-Si...tu sais...

-Je m'en fous...

vendredi 10 octobre 2008

Voyons toi...

Mais qu'est ce que tu me fais là?!

J'suis tannée de te voir marcher sur des oeufs. C'est pas normal d'écrire autant et d'être aussi pourri pour choisir ses mots! Comment ça se fait que ta gorge se noue à chaque fois que tu veux parler? Et pourquoi quand tu y parviens, tes mots ont une portée telle qu'ils dépassent ce que tu voulais exprimer?

Tu étais fort avant. J'étais fière d'être avec toi. Mais là, tu te laisse faiblir. Je ne t'ai jamais vu dans un si pitoyable état. C'est pas ton genre de te laisser abattre comme ça! Ça commence vraiment à être lourd d'être pris avec toi!

Défocus...tu dois défocusser...mais comment? Et le libre arbitre comment tu fais pour savoir si tu es dans le tord ou si tu as réellement raison? Au fond j'te comprends un peu, c'est pas simple surtout quand on a eu un parcours ou on s'est cassé la gueules une couple de fois...

Prends ton temps. Réfléchis. Tu vois bien que tu n'es plus complètement toi! Tu dois changer ça et arrêter de pleurer, ça ne résoudra rien du tout. Et quoi qu'il arrive, ne me refais pas le coup de la dépression parce que j'te préviens, je m'en vais!

lundi 29 septembre 2008

Critique du film "Cours Lola cours"

Pour tous les cinéphiles et amateurs de films étrangers, j’ai ici une suggestion pour vous. L’œuvre de Tom Tyker, Cours Lola cours. Petit bijou du grand écran, ce long métrage réalisé en 1998 est un bel exemple d’innovation cinématographique. Coupé en trois parties, il nous illustrera l’histoire de Lola, une jeune femme qui a vingt minutes pour trouver une importante somme d’argent pour sauver son copain, Manny. Ce film parle du pouvoir du temps et de l’impact que nos choix ont sur la vie de ceux qui nous entourent. Une oeuvre différente, à voir absolument pour sa façon d’être tournée qui se distingue nettement des autres films de par son originalité et son montage réalisé avec finesse.

Ce film présente également plusieurs symboles tout au long de son déroulement. La couleur rouge vive parsème les scènes de plusieurs éléments, comme le téléphone rouge ou encore les cheveux de l’héroïne qui sont tout aussi flamboyants. Les flashbacks aussi sont souvent teintés d’un filtre de cette couleur. Les métaphores sont aussi très présentes. La course contre la montre de Lola à travers Berlin illustre bien la frénésie de notre époque. En fait, le réalisateur a voulu montrer à quel point dans notre société, tout se passe trop rapidement. La musique techno en guise de trame sonore, ajoute d’avantage au rythme étourdissant de la course. Les plans de caméras changent toujours très rapidement pour soutenir la pression et pousser le suspens à son maximum.

Le réalisateur sait jouer avec plusieurs types de montage pour les varier avec ingéniosité. Les retours en arrière sont très fréquents dans ce film coupé en trois alternatives, ce qui fait qu’il ne contient pas une histoire très linéaire, bien au contraire. Autant le film a un rythme rapide, autant que l’auteur le marque parfois d'une lenteur surprenante. Le réalisateur souligne plusieurs scènes de cette façon pour capter l’attention, ce qui apporte par le fait même, un beau contraste avec l’ensemble empressé du film.

Pour terminer, une autre petite touche personnelle, ce film est entrecoupé avec des extraits de dessins animés, qui illustrent Lola, toujours en train de courir. Cela ajoute comme une cerise sur un gâteau, un élément marquant et unique au long métrage allemand qui s’est mérité plusieurs prix pour meilleurs acteurs et meilleur film.

En conclusion, ce film est à ajouter à sa culture cinématographique si on veut voir quelque chose qui sort de l’ordinaire et fait réfléchir sur l’impact de nos choix. Sa façon d’être monté, m’a fait penser un peu au film Mémento, pour l’originalité dont il a été pensé. Quoi qu’il en soit, il restera pour moi un coup de cœur à conseiller et à voir absolument.

lundi 22 septembre 2008

À l'aube

La mer et le ciel du bleu au vert se sont entremêlés
Me voilà au soir de l’égarement

Les pleurs et les rires ne sont que bonheur
Me voilà au soir d’une illusion

J’ai la tête en bas et le cœur à l’envers
Me voilà au soir d’une chimère

Un visage survole les dunes de sable d’une oasis
Me voilà au soir d’un mirage

Là où poussent mille et une pensées, un oranger a fleurit
Me voilà au soir d’une folie certaine

Agréable confusion qui me boit tout entière

Me tourne et me retourne à sa manière

Cette façon de vivre qui m'échappe

Car j'ai le coeur qui court et qui dérape

À nouveau je me perds

Mais à quoi ça sert?

mardi 16 septembre 2008

Le mal...

Je ne veux pas devenir comme toi. Toute ridée et décrépie...

À force de chasser, on en vient qu'à devenir proie. Et toi t'es une vraie harpie.

Tu m'as blessée tu m'as hais. Et oh combien de fois j'ai pleuré...

Et pourtant je me suis obstinée

Je ne t'ai jamais hais.

Du moins jusqu'à maintenant, mais là c'est différent. Je me laisse emporter

J'ai envie de justice, de t'y faire goûter

Toi aussi tu mérites d'être châtiée!

Pourquoi est-ce que tu t'acharnes à essayer de me posséder?

Je ne veux pas devenir comme toi

Et pourtant, je me sens haine, dans le froid

J'ai quelque chose qui crie en dedans de moi

Laisses moi partir! Laisses moi partir!

Pourquoi ne m'as tu jamais laissé souffler?

Tu m'a visé en secret

Et toujours criblée

Parce que tu savais qu'il n'y avait que moi pour te voir

Et que personne ne me croirait que tout le monde s'en fout

À quoi bon crier au loup quand il rampe dans les bois?

Je ne veux pas devenir comme toi

J'aurais pu enfin m'éloigner de tes tortures

Et de ton plaisir à me dire "tu vois, t'es une marionnette!"

J'ai beau m'endurcir, pourquoi ne te lasses tu pas?

D'essayer de me tuer, à chacun de mes pas?

Je ne veux pas devenir comme toi

Je ne veux pas devenir comme toi

Je ne veux pas devenir comme toi...

jeudi 11 septembre 2008

Tentation

Tout figea l'espace d'un instant. Plus un bruit autour d'eux, que le faible murmure de leur respiration. La soutenance de deux regards qui se fondent l'un dans l'autre, s'épiant avec tout autant de curiosité que de réserve. Les visages étaient si près, la tension présente, le désir palpable. Qu'il aurait été bon d'attrapper cette bouche d'en face, ces lèvres tremblantes qui criaient à l'union! Les deux être tenus de résister en se rongeant l'intérieur pour ne pas faillir à leur promesse. Une tête qui crie "Stop" un coeur qui crie "Fonce" poussé par la prévision du goût si tendre que ça devait avoir. Un instant, les deux crurent qu'ils allaient céder, se lancer, s'aimer secrètement sans que personne ne le sache mais ces pensées folles qui les obscédaient l'espace d'un instant se heurtèrent pourtant à une inexplicable réalité. Il osa alors seulement briser le silence, la respiration lourde.

-Ce...ce n'est pas une bonne idée...

-Tu as raison...

Machinalement sans rien se dire de plus, il s'étreignir et soupirèrent à l'unisson. Ils avaient surmontés une épreuve dont ils n'avaient pas vraiment envie mais maintenant qu'il s'étaient fondus, le regard caché au creux des bras de l'autre, le sommeil semblait une initiative abordable. À force de se voir aussi régulièrement, cela deviendrait plus difficile encore de résister à l'envie de faire tomber la barrière qu'ils s'étaient mit. Barrière qui s'amincissait d'ailleurs un peu plus à chacune de leur rencontre. Le coeur parfois agit comme un aimant lorsqu'il rencontre un complice avec qui jouer du tambour. Songeant à d'éventuelles autres belles journées, ils gagnèrent les songes pas si loin l'un de l'autre...

lundi 8 septembre 2008

Les dix commandements du bonheur

À rire et faire rire tu apprendras
Rire est capital au bien être de l’être humain, car sans lui on n’est rien. Le rire est la meilleure des thérapies pour rester sain d’esprit et garder le moral quoi qu’il advienne. Et puis, à cœur léger, sourire assuré!

Ta liberté tu préserveras
Dans la vie nous faisons nos choix pour nous avant tout et non pour les autres. Soyez à l’écoute de vous même et ne vous laissez pas marcher dessus. Soyez forts et ne désespérez jamais, parfois c’est difficile de se faire passer avant les autres mais parfois c’est nécessaire à notre survie.

Le ridicule tu ne craindras point
Trop souvent les gens se privent de rire et de s’amuser par peur de ce que les autres pourraient penser d’eux…bullshit! Amusez vous, crier, courrez, batifolez, le seul risque que vous pouvez prendre ce serait de répandre les rires! Ne prenez pas la vie trop au sérieux, de toute façon Sheakspear l’a dit, personne ne s’en sort vivant!

De la musique tu t’inspireras
Rien de tel qu’une thérapie musicale pour se changer les humeurs! Laissez Evanescence de côté et sortez le Bob Marley! Chanter et danser sont facultatifs mais peuvent amplifier l’enthousiasme de la journée de beaucoup! Amusez vous!

De tes besoins tu seras conscient
Respectez vous et communiquez. Les gens ne peuvent pas vous deviner, que ce soit en amitié ou en amour, il est donc indispensable de parler de ce que l’on ressent sans avoir peur des discussions ou des réactions de l’autre. C’est en ne disant rien que tout s’accumule et explose sans qu’on s’y attende, et c’est en ne disant rien que le problème grossit, malheureusement bien souvent sans même que la personne concernée ne s’aperçoive que c’est de sa faute! Apprenez donc à tout dire à mesure!

Tu ne mentiras point
Entre nous, la seule vérité est qu’on a pas besoin de mentir et que tout finit toujours par se savoir. Il existe une manière de tout dire ce que l’on pense sans blesser l’autre. Et puis une petite querelle est beaucoup mieux qu’une méga dispute du à une mentrie qu’on ne voulait pas. Alors soyez donc courageux, ça ne vous sert à rien de mentir. Et puis avec un peu de tact, tout peut se jaser!

Ce que tu as déjà tu apprécieras
Déjà de pouvoir se dire que nous sommes en santé, avec tous nos membres, toute notre tête (ou presque :P) avec une famille, des amis, un toit et que nous sommes dans un pays sans guerre, quand on s’y arrête ça nous fait réaliser que la vie n’est pas si grise! Soyez heureux de ce que vous avez, sachez l’apprécier et en profiter au maximum!

Tu profiteras du temps passé avec toi-même.
Si vous n’êtes pas capable d’apprendre à vous accepter et vous aimez comme vous êtes, il vous sera éternellement difficile d’être heureux et surtout d’aimer quelqu’un d’autre.

Tu apprécieras les petites choses de la vie.
La joie se manifeste souvent par petites doses, petits gestes qu’il faut savoir repérer pour apprécier pleinement. Sachez retenir les beaux moments de votre journée et apprécier chaque jour dignement tel que vous pouvez vous permettre de l’apprécier.


Avec modération du agiras
Il faut savoir penser aux autres mais aussi à soi. Il faut savoir dire les choses mais il existe toujours des mots qui ne blessent pas pour le faire. Sachez être tolérant envers les autres et tenter le plus possible de développer votre tact, cela vous aidera de beaucoup à discuter sans anicroche. Sinon ne soyez pas trop dur envers vous même, l’erreur est humaine et il faut savoir le reconnaître pour être en constante évolution!

lundi 25 août 2008

Ode au drame

Ras le bol d'être une Madeleine

Je ne veux plus être porcelaine

Les larmes je les veux rangées

Mélancolie morte à mes pieds

Reine du rire je veux devenir

Positif et projets je veux bâtir

Finit les crises et les scènes

Au bûcher l'échec et la gêne

Je veux devenir ce que j'aime

Devenir virtuose de poèmes

Et seule écrivaine de ma vie

Du moins pour aujourd'hui

samedi 16 août 2008

À un ami... :)

Oreille timide bercée par cœur discret
Havre de chair et d’homme enseveli
Teinté de douceur humaine

Regards bleus de promesses
Immunisé du mal de la vie
Deux personnages sans masque

Rictus de paix infinie
Odeur ultime de rassurance
Dialectes uniques à nous

Telle la plus belle des mélodies
Une nudité d’âme absolue
Plus un secret n’est incompris

Sous cette lune témoin d’harmonie
Un serment s’est fait beauté
La plus lactescente de toute les amitiés

La dernière dragonne

Constance fuyait la ville de Vincennes de ses préjugés, au grand galop sur son cheval avec ses maigres possessions. Poursuivie par une horde de cavaliers aidés de leurs chiens, elle coupait par les bois, hantée par la lueur des torches et les piaffements de chevaux. Elle avait laissée derrière elle tout ses souvenirs, pourchassée par les villageois qui la recherchait pour la mettre à mort. Voilà déjà quelques années qu’une rumeur se répandait , celle qu’une étrange femme qui aurait le pouvoir de se transformer en dragon arpentait les rues de la ville pour tuer des enfants et commettre des choses d’une intention maléfique. Constance, était issue de cette rumeur, trahie très probablement par une commère de son entourage et Dieu sait qu’elle n’en nie pas la très grande présence. Néanmoins, ses ingrats avait mit sur son dos tout ses actes injustes, l’accusant de crimes dont elle n’était pas coupable, la traitant de sorcière, de suppôt du diable, ou du diable lui même. Elle n’ignorait pas sa deuxième nature de dragonne, mais n’avait jamais fait de mal à personne c’est certain.

Ainsi elle fuyait sa demeure, espérant pouvoir trouver gîte, à l’extérieur des terres de Vincennes, loin de cette poursuite, loin de cette misère. Bifurquant brusquement de sa route, elle remarqua une rivière au loin. Si jamais elle parvenait à la traverser, peut être aurait elle une chance de semer ses poursuivants. Elle s’engagea dans un sentier, coupa à travers le bois, puis alors qu’elle atteignait la rivière et s’engageait en son amont, elle senti l’air siffler autour d’elle à deux reprise avant de ce retrouver projeter dans le cours d’eau. Elle se releva et jura tout bas en voyant les cavaliers arcs pointés sur elle, attendant le commandement du chef de la bande. Son cheval avait été profondément touché au flanc par une flèche et s’était affaissé.

Le chef mit pied à terre et s’approcha d’elle d’un air victorieux. Constance les larmes aux yeux se prosterna devant lui avec humilité. « Pitié mon seigneur, laisser moi partir, je jure de ne jamais plus revenir sur ses terres. Ayez cœur de me laisser la maladresse de me racheter en vous promettant de ne plus jamais faire de mal à quiconque sur cette terre! Je vous en supplie! » La horde éclata d’un rire mauvais. « Pourquoi te croirais-je sorcière? Tu n’as rien de bon en toi si ce n’est de ton talent à bien mentir. Je n’ai que faire de tes belles façons qui mèneraient à la perte d’autres vies innocentes! Suffit maintenant petite sotte! Je vais t’apprendre les bonnes manières! Tu subiras le châtiment que tu mérites, la mort!» Il l’empoigna par la nuque et la plaqua avec violence sur le sol. Puis s’agenouillant, il l’immobilisa d’une main sur sa gorge et empoigna son épée.

Lentement, la jeune femme saisie la main qui la strangulait, puis la broya d'un coup sec, arrachant à l’homme un cri de douleur. Il s’écarta d’elle en fixant frénétiquement sa main qui n’était plus que moignon de chair sanglante. Les yeux de Constance devirent luminescents, puis son corps fut totalement enveloppé d’un halo bleu. « Fille de Satan! » hurla le chef. Son corps se couvrit d’écailles et sa peau absorba ses vêtements. Elle commença à grandir alors que son cou s'allongeait et ses mains s’élargissaient en se couvrant de griffes acérées. Alors qu’elle achevait sa métamorphose, elle fit un geste vers la rivière, en changea le cours et le dirigea droit sur elle. Les déferlantes qui envahirent la place brouillèrent pendant un instant toute trace de Constance et de son assaillant. Les autres cavaliers, terriffiés, ne furent pas touchés par les eaux. Puis sortant des eaux, un dragon bleu apparut devant eux dans toute sa splendeur. Les cavaliers n'en croyaient pas leurs yeux. La femme était donc réellement cette créature?

Rugissant, elle inonda les cavaliers en panique d’un souffle d’eau. Certains parvinrent à s’échapper, d’autres tombèrent, noyés sous les flots. Puis graduellement, la rivière reprit son cours et du chef de la horde, il ne restait qu’un monceau d’écume. Parmi les survivants qui battaient en retraite par les bois, certains purent apercevoir la silhouette de la dragonne s’élevée dans les cieux avant de s’éloigner en quelques battements d’ailes silencieux. Constance s’éloigna et se posa en sûreté au bord d’un lac au centre de la forêt.

Miarok caché dans l’ombre observait la scène, n’en croyant pas ses yeux. Un dragon devant lui! La forêt percée par la mince lueur de la lune croissante, la scène était aussi mystérieuse que magnifique. La forêt qui avait été récemment victime d’un incendie, se régénérait au fur et à mesure que le dragon bougeait. La créature tenait un cheval blessé entre ses pattes et le trempait délicatement dans l’eau du lac, devenue aussi transparente que du crystal. L’animal sembla guérir au contact de l’eau. Le dragon le déposa à terre et celui ci se mit à hennir et trépigner joyeusement. Miarok remarqua également la présence d’autres animaux, des cerfs, des loups, un ours et des dizaines d’oiseaux. Semble t’il que la créature y était pour quelque chose car les animaux étaient là, prédateurs et proies ensembles, sans s’attaquer, sans se faire le moindre mal. Devant ce véritable congrès contre nature, le pauvre Miarok n'avait plus la tête aux corvées de coupe de bois que son père lui avait imposé. La forêt resplendissante désormais, l’empli d’émotions. Le dragon regarda dans sa direction. Le jeune homme fasciné, avança timidement vers lui, hypnotisé par la douceur de l'indigo qui le fixait. Les yeux de la créature, d’un bleu si pure, rappelaient l’éclat des sources printanières qui s’écoulaient à la fonte des dernières neiges de l’hiver. Miarok s’avança puis, le dragon recula. Aussitôt, le jeune homme freina son approche avec délicatesse pour ne pas effrayer la bête. La sublime créature, fut enveloppé d’un aura bleuté. Miarok le fut aussi et malgré lui, se vit voler jusqu'à la bête, et se déposer au creu de ses grandes pattes.

Mais qu'allait-il devenir, entre les mains de cette dragonne?

Oisillon et louveteau

Aryline restait dans sa chambre, morose. La jeune louve aurait tellement aimée pouvoir sortir explorer un peu la ville maintenant endormie. Mais malheureusement, ses parents lui interdisaient toute sortie après 10h et ce, sans oublier le fait qu’elle était lycanthrope.

On cogna trois fois à sa fenêtre. Elle alla s'y pencher, et ne fut pas surprise d’y voir Birg perché sur le toit, puisqu’il était le seul à pouvoir parvenir à grimper jusqu'au troisième étage de la maison.

-Birg fiches le camp d’ici! Si mes parents te pince ne serais ce qu’une dernière fois dans ma chambre à cette heure-ci tu vas te faire tirer les oreilles!

Elle grogna en tentant de fermer la fenêtre. Mais d’un geste, le jeune corax l’en empêcha.

- Attends! J’ai une proposition à te faire que tu ne pourras pas refuser!

À contre-coeur, la jeune fille laissa Birg entrer en soupirant.

-Et quelle est cette offre sois-disant impossible à refuser?

Son ton se fit sarcastique tandis qu'elle posait un instant ses yeux sur le plafond. Puis son regard revint sur son bel ami oiseau de nuit. Aryline remarqua alors que les reflets bleus qui parcouraient les cheveux noirs de Birg s’harmonisaient bien avec les couleurs bleutées de son aura. Il avait une idée derrière la tête et il était fier de son coup c’est certain. Le jeune corax plongea ses yeux jaunâtres dans ceux d’Aryline donnant un doux frisson à la jeune fille.

-Nous allons voir des esprits féeriques! Si tu acceptes de me suivre bien sûr, petite louve! Car tu sais très bien que je n’irai pas sans toi!

Il la pointa du doigt d’un air taquin. Celle ci fit une moue exagérée avant de répondre.

-Bon d’accord! Mais pas un bruit parce que si mes parents se rendent compte que je suis partie je vais me faire tuer! Et ça veut aussi dire le chef de la meute à tes trousses!

La jeune fille avait prit un air sévère. Puis, son visage s’adoucit.

-Alors on y va?

-Je t’attends en bas!

Il sourit avant de se glisser par la fenêtre. Puis le garçon se laissa chuter raide. Sur le coup, Aryline eue peur et accourue près de la fenêtre.

Dans sa chute, Birg se concentra et rassembla ses instincs. Ses mains devinrent de majestueuses ailes noires, sa tête prie la forme de celle d’un corbeau, sa peau devint totalement noire garnie de plumes par endroit et ses pieds devinrent de grandes serres acérées. Il se posa tout en douceur au sol, et poussant un léger croassement, fit signe à Aryline en battant des ailes.

-Tu vas finir par te blesser à force de prendre des risques, moineau!

Il ricana en guise de seule réponse. Puis celle ci rassembla ses instincts à son tour et, pris la forme d’une louve-garou au pelage aussi roux que ses cheveux. Ses yeux jaunes brillaient dans la nuit, tandis qu’elle suivait son ami qui la conduisait vers l’épaisse forêt non loin d’ici. Ils s’arrêtèrent dans un champs tout près de la bordure de la forêt. Au loin dans les bois, on pouvait apercevoir des dizaines de petites lumières voler à travers les arbres, à peine plus grosses que des lucioles. Les deux lycanthropes avancèrent en silence, laissant leur cœur d’enfant les guider à travers des arbres.

Côte à côte, ils s’enfoncèrent dans la forêt, avec la conscience qu’au moindre travers, les petites créatures pourraient interromprent leur rituel du solstice d’été, ce qui aurait pour l’heure, des conséquences tragiques. Ils arrivèrent au milieu du bois près d’un grand arbre et s’assirent au pied de celui ci. Le corax sorti de sa poche, un médaillon ancien, garni de runes. Il était fait d’argent pur, le métal préféré des êtres féeriques et Birg le manipulait avec soin, pour ne pas qu’Aryline ait à y toucher. Il le déposa bien en évidence en face de lui, de façon à ce qu’il reflète les rayons lunaires qui perçaient entre les arbres. Puis patiemment, ils attendirent. En quelques minutes, ils se retrouvèrent au milieu de dizaines d’être féeriques. Des elfes, des fées et des gnomes les entouraient, les uns volant au dessus d’eux, les autres gambadant à leurs pieds. L’air si doux de ces petites créatures luminescentes, ravirent les deux jeunes lycanthropes, éblouis par cette rencontre tellement magique. Silencieusement, ils contemplèrent les petits êtres curieux, qui examinaient maintenant les nouveaux venus avec curiosité. Ils dansèrent autour d'eux, les deux gamins, se remémorant les contes que leurs grands-mères leurs racontaient avant de dormir. Aryline colla sa tête sur l'épaule de Birg. L'aura de celui ci prit une teinte orangée, visiblement il était heureux de se rapprochement. Il passa une main dans les cheveux de la jeune fille en fermant les yeux. Sa voix se fit murmure pour ne pas effrayer leurs nouveaux amis.

-Tu vois? La guerre n'est pas partout...

Elle leva ses yeux fauves vers lui, ils semblaient redevenus aussi paisibles que ceux d'une enfant.

-Merci...ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un moment de paix...

Ils s'endormirent l'un contre l'autre puis trouvèrent au petit matin, des dizaines de pensées et de muguets à l'endroit ou l'amulette avait disparue...

Le stress : bon ou mauvais?

Dans les loges une demi-heure avant le spectacle, la tension était à son comble. Certaines marchaient sans arrêt pour faire passer leur stress, d'autres répétaient leur texte encore et encore par peur de l'oublier. D'autres encore grignotaient à tout bout de champs pour éviter la crise d'angoisse. Quand à moi, je prenais de grandes inspirations en écoutant de la musique sur mon lecteur CD. À chacun sa méthode...

Que ce soit pour une pièce de théâtre, pour un examen de mathématique ou encore pour un rendez-vous galant, le stress reste un ennemi à combattre à tout moment. Certains y arrivent, d’autres perdent leurs moyens ou ne disposent pas des bons outils. Tout de même qu’on le veuille ou pas, il s’agit d’une réalité qui touchent chacun de nous au travail à l’école comme à la maison. Est-ce que le stress nous empêche d’utiliser nos capacités à notre maximum? Je crois qu’il serait bon de mettre les choses au clair.

Comme j’ai du m’exposer moi-même à une dure période de stress, j’ai pu humblement constater les dégâts que peuvent causer les pressions de la vie quotidienne à long terme. Petit coup d’œil rapide sur mon agenda ; texte à répéter pour une prochaine pièce de théâtre, livre de français à lire pour un éventuel examen, communication orale en anglais et en français à faire, études en mathématique et en éducation économique pour examens et finalement, un texte à composer sur le mot RELAX pour représenter le graffiti que je travaille en exploration professionnelle…pas vraiment de quoi être inspirer à mon avis!

Ajoutons à tout cela le fait que je nécessite une bonne cure de sommeil et que je n’ai qu’une semaine pour tout faire et nous avons tout les ingrédients nécessaires à la conception d’un solide stress psychologique!

Une méthode de travail

Pourtant, certaines personnes utilisent le stress comme carburant à leur productivité. En effet, bien qu’il ne soit pas toujours de bonne foi de tout remettre à demain, travailler à la dernière minute imposent pour certains, l’emploi d’une méthode de travail rapide et efficace, pour parvenir à ses fins. Beaucoup d’emplois, en l’occurrence celui de journaliste, impose un quotidien stressant ainsi que des routines qui pourraient plutôt se comparer à de véritables courses folles. Comment se fait-il qu’un tel soit apte à supporter sans problème la pression plus qu’un autre? Et bien tout semble dépendre de notre aptitude à nous adapter aux changements qui nous entourent.

Il existe de bons et de mauvais stress, liés à différentes situations. Lorsque l’on parvient à passer par dessus les obstacles qui se présentent à nous, après une dure journée de travail par exemple, nous ressentons alors cette fatigue bien connue du devoir accomplit, résultat normal d’une bonne gestion de notre stress. Les mauvais stress en revanche, peuvent s’avérer plus problématiques. Parmi les symptômes que le stress peut engendrer nous pouvons retrouver ; l’insomnie, la perte d’appétit, l’irritabilité, les maux de tête, les maux de ventre ou encore des tensions musculaires importantes.

Ajoutons enfin que le stress est toujours présent dans nos vies et il est impossible de l’en retirer. Néanmoins, savoir développer des trucs pour en tirer seulement les avantages est à la portée de tout le monde.

mardi 12 août 2008

Lettre à une...

Toi...manipulatrice...avec le clône de tes méchancetés. Une fausse couche de ta calomnie. Toi qui ne fais que râler que ce monde est laid, et qui pense avoir la science infuse. Tu n'es en fait que le reflet de ce que tu as toujours détesté...

Toi qui est au dessus de tout, même de tes sois-disant principes. Toi qui ne sait aimer autre que ton reflet d’égocentrisme. Tu prétends avoir toutes les clés de la vérité mais tu ne tiens dans ta main rien de plus qu’une illusion déformée. Un leurre auquel tu tentes de faire croire les naifs, les faibles ou ceux qui préfère la facilité. Tu te plais à détruire parce que ça te donnes l'impression d'exister...mais tu n'existe qu'aux dépends de ceux que tu détruis...malheureuse!

Envers toi on éprouve du mépris mais aussi de la pitié. Parce que personne ne changerais de vie avec la tienne, parce que les troubles de l'enfance ne sont pas une raison pour devenir une langue de vipère. On a tenté de t'aider à trouver ton bonheur mais tout ce que tu as fait c'est nous cracher au visage. Pauvre conne! Te rends tu compte que tu te condamnes toi-même?

Tu te réfugies alors auprès de tes marionnettes pour jouer à la poupée. Tu es tellement bien dans ton monde d'illusions, ou tu te sens comme la plus forte. Tu leur dis "Vous êtes des merdes sans principes, mais je vous aime quand même!" et après ils mangent dans ta main pendant que tu les empoisonnent à petit feu. Et à la fin il ne restes personne d’autre que toi pour leur dire qu’ils ont l’air sain. Tu te crois reine de ce monde avec tes victimes? Peut-être...mais ne sort pas de chez vous parce que dehors tu te feras écraser par la vie!

Tu n’es qu’une menteuse incapable d’aimer, tu fais semblant d’être heureuse quand au fond tu es constamment désemparée. Car tu ne sais pas comment être bonne. Car tu es seule dans ton monde de duperies et dans ta vie si belle dans sa laideur. Mais pour qui le cries tu? Pour nous convaincre nous ou toi?

Faiblarde! Pauvre loque! Crèves dans ton trou et goûtes à ta propre médecine ou fout la paix à ceux que j'aime!

vendredi 8 août 2008

Solitude et tourments

Pourquoi est-ce que je me sens aussi changeante? Mes attentes m'énervent car elles sont en vain. Il faut dire qu'autant je me réjouis de petits bonheurs simples, autant je m'assombris lorsque ces simplicités ne sont pas complètes. Les gens ne réalisent pas toujours l'impacte de leurs gestes sur moi je crois. Je suis malgré moi, une porcelaine qui se fissure à la moindre déception et je déteste ça. Je sais pertinemment que ça ne me mènera nul part...autre qu'en souffrance...

Ces inquiétudes se multiplies et les larmes au bord des yeux, je cherche une issue. Les mots disparaissent dans ma gorge quand je tente de crier ce que j'ai. Mais pourquoi suis-je aussi incapable de parler? J'étouffe.

Je me pose pourtant tant de questions, il y a tant de choses de moi que je n'arrive pas à cerner. Pourquoi peut-on se sentir seule dans une foule? Pourquoi injustement quand on possède une belle vie, on arrive encore parfois à se sentir malheureux pour des conneries? Pourquoi j'arrive pas à fermer ma gueule et apprécier? Tant de questionnements qui habitent mon esprit. Cyclotimie? Maniaco-dépression? Ou simplement caprice extrême? J'ai vraiment l'impression que je ne mérite pas ce que j'ai...pourtant je suis convaincue d'avoir trouvé mon bonheur puisque je n'ai jamais été aussi bien...alors pourquoi cette rechute de ce moi que je n'aime pas?

Je me demande si je me connais assez bien. J'ai pourtant tout ce que je veux, tout pour être heureuse, alors pourquoi je continue à souffrir de ce passé qui s'agrippe à moi? J'aimerais tant oublier...

Parfois j'ai l'impression que les gens se foutent de mes besoins. Que les leurs passent en premier. Que les sacrifices qu'ils font ne concerne que leur petite personne. Alors pourquoi moi je tente de me sacrifier pour eux? Est-ce que j'exige trop ou je donne trop?

J'ai l'impression de devenir folle. De ne pas être à la hauteur de rien. Je frémis à l'idée de perdre ce que j'ai et pourtant j'ai l'impression que je ne contribue qu'à me miner une fois de plus, dans une situation que je ne veux pas. Je ne veux plus du malheur. Je ne veux plus du passé, je ne veux que faire du bien...et être heureuse en retour...

Trop de phrases inachavées, trop d'incohérence et de contradictions...je me sens me perdre et predre le contrôle...mais qu'est ce qui m'arrive?

mardi 5 août 2008

Beuveries et ange-gardiens

Il y avait Nicolas, Dominic, Mika, Charles, Elisabeth, Lucas et moi. Trop de monde pour ce petit trois et demi dans lequel nous étouffions. Dans la cuisine, alors qu'on se remémoraient des souvenirs de jeunesse, j'eus une idée.

-J'ai envie d'une soirée sympa comme au starclub l'autre jour...

-Alors allons boire!

Nicolas et Lucas semblaient très partants. Mika et Charles aussi. Seuls Elisabeth et Dominic hésitaient. Mais nous finirent par les convaincres de nous suivre en bout de ligne. Et la bande s'élança vers un pub. Sur la route, nous rencontrâmes un vieil homme assis dans un abri-bus avec un panier d'épicerie à ses côtés. Visiblement ivre, il raillait des phrases incompréhensible de molesse, sous les yeux curieux des quelques passants. Nous riâmes gentiement en le croisant et continuèrent notre route, amusés.

Un peu plus loin, un bébé husky sortit d'un terrain pour venir à notre rencontre. Sous des "Ooonnnn!" admiratifs, les filles le carressèrent et le laissèrent aller. Mais le chiot n'était étrangement pas en laisse. Aucun maître dans les environs. Seulement un plus gros husky attaché sur le terrain. J'eus donc l'idée d'aller voir dans la cours avec le chiot. Mes les autres semblaient inquiets à l'idée d'approcher l'autre chien. Nicolas tenta de le pousser vers le chien mais le petit revint toujours à notre rencontre. Je pris donc le toutou dans mes bras (beaucoup trop mignon!) et chercha des yeux l'appartemment auquel il pouvait bien appartenir. Je me risquai à aller cogner à celui dont je croyais être le plus près de la bête attachée. Je cognais à la porte, un jeune homme au crâne rasé et abondamment tatoué me répondit.

-Oui?

-Excusez moi j'ai trouvé ce bébé chien dehors, je pensais qu'il était à vous et...

-Oh! Dehors? Ben voyons j'étais sûr qu'il dormait en dedans! Câline merci t'es ben fin!

-Ben ça fait plaisir! Y'était tellement cute que je me suis dis que si je trouvais pas son maître, quelqu'un allait partir avec!

-*Rire* Ben oui j'comprends! Le p'tit maudit j'vais mieux le checker la prochaine fois! Merci mille fois encore!

-Bonne soirée!

-Bonne soirée!

Contente de ma B.A. je souris à Nicolas, qui sourit à son tour de me voir si gamine et scout d'avoir défendu la veuve et l'orphelin. C'est bien lui ça, sourire en coin, pourtant il en ferait autant! Et nous repartîmes de plus belle pour finalement arriver...et être déçus. Le pub avait une ambiance de party de famille. Le genre de party karaoke à vieux succès où on aimerait mieux ne pas mettre les pieds. Tout le monde s'assis autour d'une table, l'air déconfit par l'ambiance vieillot qui nous entourait. Des vieux et quelques jeunes mais rien de vraiment sympathique! Nicolas et Dominic arrivèrent près de nous avec deux pichets de blonde. Nicolas s'indigna.

-Voyons c'est quoi cet air morne?!

Nicolas attendit une réponse mais tous haussèrent simplement les épaules. Il fallait dire que ce bar n'était pas vraiment ce à quoi on aurait pu s'attendre. Mais peu importait pour Nicolas, toujours prêt à festoyer quand il s'agit d'alcool.

-On est ici pour s'amuser!!

Charles leva son verre en grognant d'approbation. Un timide "chin-chin" s'en suivit puis progressivement la tension s'estompa. On parla d'abord de l'ambiance de merde en riant du chanteur aux allures de contry et des matantes qui dansaient. La musique était si forte qu'on avait peine à s'entendre. Entre deux chansons le chansonnier fit la gaffe de dire "ça fait du bien desfois le silence" ce à quoi nous répondîmes d'un même ton "OUAIS!!!" ce qui le fit rire. Il alla alors chanter tout près de nous pour nous agacer et graduellement, l'oeil pétillant nous nous sommes laisser prendre au jeu, en véritables fausses groupies que nous étions. La complicité c'était installée. Nous eument alors moins de difficulté à toléré le kétaine de l'endroit. Pichets de rousse suivirent. Les couples autour s'embrassaient sans relâche, enivrés par l'alcool. Lucas lui, au milieu de ses couples, ricanait comme une hyène. On lui porta un toast pour avoir survécu à tant de minouchage. Nicolas me dit à l'oreille :

-J'ai envie de te cruiser!

-Vas y!

-Salut ma jolie, tu viens souvent ici?

-Non pis avec de la chance, je rentrerai pas toute seule à soir!

Elle lui jetta un regard coquin, blagueuse. Il éclata de rire en tapant ses mains sur la table, et lâcha un "t'es trop cool!" visiblement impressionné par ma réponse. Il se pencha ensuite sur l'oeille de Dominic pour lui raconter la bribe de conversation ce qui le fit rire à son tour. La maison nous offrit un pichet de rousse.

L'idée vint de jouer au téléphone. Nicolas commença par une phrase incompréhensible et tous se prêtèrent au jeu en riant. Des pichets de Stella Artois conclurent.

La soirée s'était déroulée à merveille en bout de ligne. Dans ce bar miteux, tous avaient rit et bu à la santé de l'amitié. Pichets de blonde et de rousse avaient déambulés sous les mains des compagnons, qui éclataient maintenant de rire pour un rien, réchauffés par l'ambiance chaleureuse qui s'était installée au bar et les avaient suivient jusque dans les rues. Nicolas faisait des grandes-roues et les garçons courraient partout, les filles riant en les regardant faire les pitres. Nous passâme alors près de l'abri-bus où nous avions vu le vieux. Il n'était plus là, son panier d'épicerie abandonné. Nous le virent quelques rues plus loin, couché sur un perron. Nicolas penché sur lui, l'interrogeait.

-Ça va bien monsieur?

-Oui oui en pleine forme!

-Vous restez ici?

-Ah non non! J'habite au troisième.

-On va vous aider à monter monsieur!

-Non non j'suis correct!

Mais le monsieur était bien trop saoûl pour monter lui même. Je jettai un coup d'oeil au troisième, deux grands escaliers serpentant menaient jusqu'en haut. Nicolas et Charles supportèrent l'homme jusqu'au début de ceux ci avant de commencer lentement à monter. Je restai derrière, pour garantir. Ils s'arrêtèrent après quelques marchent, quelque chose les empêchaient de continuer. Nous réalisâme alors qu'il avait une jambe de bois, qui coinçait maintenant sous une des marches. Je la décoinça en cachant une grimace dédaigneuse et la montée continua. Nicolas prit un ton admiratif.

-Vous montez et descendez ces marches là tous les jours?

-Ouais.

-Vous devez avoir une sacrée jambe monsieur pour faire ça!

Un voisin sorti sur sa gallerie. Cigarette au bec, il prit un air décourager.

-Louis! Qu'est ce que tu fais là! Criss es-tu saoul?

Il ricana. C'était le coloc de Louis. Je lui expliquai la situation calmement.

-Ah Louis c'tun bon gars! Vous êtes ben fins de l'aider! Avec sa jambe de bois, y serait pas allés ben loin!

-Il est pas mal saoûl. Il fait ça souvent?

-À peu près une fois par mois...

-Oh...

Je continuais de les regarder monter, inefficacement. Nicolas eut alors une idée.

-Monsieur, on va faire quelque chose.

-Quoi?

-Vous allez monter sur mon dos! Vous allez voir ça va aller pas mal plus vite!

-Non! Non! C'est correct!

-Faites moi confiance monsieur!

L'homme avait peur. Charles et moi renchérirent en disant que Nicolas était quelqu'un de fort et qu'il n'y avait aucun danger. Il fini par accepter. Ils montèrent alors beaucoup plus vite, l'homme cramponné à Nicolas et Nicolas qui le montait maintenant avec force. Lorsqu'arrivés en haut, je pu entendre l'homme parler avec une boule dans la gorge.

-Pourquoi tu fais ça pour moi?

Et Nicolas lui répondit tout simplement et avec un grand sourire

-Parce que c'est comme ça monsieur!

Nous redescendîmes alors tous et le coloc nous serra la main pour nous remercier. Nous partîmes alors et je souris en coin à Nicolas, fière de lui. Il regarda alors Lucas et Charles en disant :

-Vous savez...après une mésaventure du genre je n'ai qu'une chose à dire...maudit que j'suis saoûl!

dimanche 20 juillet 2008

La sirène

La sirène sur son rocher a chanté

Un marin à la mer a sauté

Hyptnotisé, par les notes scandée

La douceur des vagues l'a subjugué


Inconscient, comme une épave il coulait

Vers les dunes bleues lentement il s'enfonçait

Mais buvant les notes que la belle lui chantait

Le souffle coupé court, la mélodie le captivait


Au fond de la mer comme un écho d'adieu

La mélodie la plus secrète des temps heureux

Un brin de vie de l'arpège des amoureux

Un brin de mort comme c'était merveilleux


La sirène voyant le pauvre homme euphorique

Ne fit ni une ni deux, et to de go en panique

Plongea du perchoir pour rattraper ce comique

Le pauvre fou mais quelle mouche le pique?


Et sous l'eau les doigts s'entremêlent

Et sous l'eau les voix font du zèle

Bien passé outre cette mer cruelle

Les regards discrets s'interpellent


Et puis l'homme a le souffle coupé

Plus de musique, son coeur s'est arrêté

Il étouffe, il nage mais il est mal barré

La surface est bien loin, oh misère assurée


Et le pauvre gaillard tout à l'envers

Sens une douceur, puis enfin de l'air

Embrassé par la demoiselle de la mer

Et le voilà tout à coup sur la terre


Plus rien autour, il aurait cru rêvé

Il est sur la berge et sourit agayé

Car demain encore le bon marin le sait

Il entendra la sirène chanter

samedi 12 juillet 2008

La paix

Les gens sourient quand on valse dans la rue, quand on se bataille dans les champs et qu'on se fixe l'air grincheux et l'oeil pétillant. Ils rient quand ils me voient faussement découragée de te voir sans cesse faire le pitre pour cueillir mon sourire. J'ai beau ne pas me sentir à mon meilleur, tu réussis toujours à me faire décrocher de ma bougonnerie, quelle qu'en soit la raison. Et malgré moi j'adore tes conneries. À croire qu'on t'aurais donné un mode d'emploi pour faire disparaitre ma mélancolie!

Un an d'enfer pour un bonheur qui se promet inconditionnel. Un marché qui fait du bien en dedans. Je savoure maintenant chaque instant bien mérité et je suis prête à me battre coûte que coûte pour conserver ce que j'ai. Plus j'y pense et plus je sens mon esprit s'alléger, atteint d'une paix que je n'aurais jamais cru possible de trouver. Je ne me sens plus coupable d'être heureuse parce qu'ensemble, on rend les gens heureux aussi. Mon bonheur ne trouble pas la quiétude des gens que j'aime, il semble même alimenter leur joie de me voir enfin aussi épanouie. Je me sens libérée de pouvoir enfin me centrer un peu sur ma vie...

Je suis atteinte d'une poussée montante, un souffle d'inspiration pour jouer les moines qui combattent vaillamment la tristesse de tous et chacun. Que le rire soit au menu de tous! Je me sens apte à déplacer des montagnes pour ceux que j'aime. Et le pire c'est que je pense que j'y arrive...

Je chante et je plane. Mais surtout, je brille. Tandis que mes yeux s'entrouvent lentement, mes orteilles frétillent déjà à l'idée qu'une nouvelle journée commence encore. Je prends de plus en plus conscience de l'ampleur de ma réussite. Le passé sombre est maintenant très loin derrière moi, et bientôt, il disparaîtra à jamais. La lumière est là, tout près...juste à côté de moi...et c'est tellement merveilleux de me dire que je brille autant maintenant moi aussi...

Je veux qu'on marche côte à côte encore...qu'on éclaboussent les passants de notre folie...qu'on enveloppent tous et chacun de notre joie, qu'on rient et qu'on soient comme nous souhaitons que ça se soit dans les films...et je ne veux jamais que ça s'arrête...

mardi 8 juillet 2008

Eozena et Sédar

À la taverne de la licorne bleue ce déroulait le train habituel. La place fourmillait de nains, d’elfes et d’homme tous, le nez dans la boisson réputée de la taverne. Eozena arriva près de la taverne et remarqua que ses recherches avaient portées fruits. Un grand cheval noir aux yeux perçants était attaché dehors. Nul doute, malgré sa vie apparente l’animal était bien mort. Elle entra dans la taverne et scruta les alentours, repérant presque aussitôt, un étrange client l’air maussade à la table du fond. L’homme écoutait sans vraiment porter attention, les sérénades du barde chantant au milieu de la place, buvant à une flasque attachée à sa ceinture. Elle s’enfonça dans la taverne et prit place à côté de celui ci.

-Bonsoir mon brave, vous m’avez l’air bien triste! En quoi est-ce du?

Il leva la tête, dévoilant sous son capuchon, un visage verdâtre et cicatrisé, aux yeux rougeâtres cernés. Surpris d’une soudaine attention, il mit quelques secondes avant de répondre.

-J’attends le retour de mon maître. Il est mort mais il reviendra bientôt, plus puissant qu’avant.
Il laissa échapper un léger ricanement. Elle sourit poliment, nullement surprise du manque de tact de son interlocuteur.

-Oh je vois…votre nom?

-Sédar mais on m’appelle Fenrir. Je vient d’Erraskara le fameux pays des morts vivants…

Sédar avait l’air encore plus sombre que jamais et ce, même si il avait souvent eu une expression similaire dans son passé de vivant. Eozena savait qu’il était en fait devenu un être sans aucun souvenir de son ancienne vie. « Il n’a pas changé depuis toutes ses années, toujours aussi dégourdi et sans méfiance. » pensa t’elle en souriant. La créature posa ses yeux rougeâtre sur la jeune femme la scrutant de la tête aux pieds.

-Et vous? Fit-il tout en buvant à la flasque attaché à sa bandoulière.

-Je m’appelle Erell et je viens de la forteresse d’Erispoe.

Elle sourit discrètement, visiblement cette conversation aurait de quoi la divertir.

-Ah! Je vois, la fameuse école dirigée par des maîtres d’armes apparemment réputés, oui j’en ai beaucoup entendu parler. Répondit-il en scrutant les alentours du regard.

-Pourquoi vous appelle t’on Fenrir? Continua t’elle. Le visage cicatrisé de « l’homme » sembla un moment s’attrister.

-Je l’ignore malheureusement. Depuis ma mort je n’ai plus aucun souvenir de qui j’était avant. Et pourtant j’aimerais tant savoir! dit il en soupirant. Mon maître le saurait lui…

Sédar observa la jeune femme intrigué. Il plissa les yeux.

-Vous êtes une elfe n’est ce pas? dit il en laissant involontairement paraître une expression de dégoût sur son visage.

La femme prit un ton sérieux quoi que non contrarié ;
-Les elfes vous répugnerais t-ils?

Il sembla tout à coup un peu mal à l’aise à cette question mais répondit tout de même avec une certaine assurance.

-Pas vraiment c’est juste que les elfes redoute habituellement les morts vivants alors pourquoi pas vous?

Elle eut un sourire énigmatique.
-Disons simplement que je suis différente. Pour tout dire vous m’intriguez.

La créature parut intéressé ; « Et en quoi est ce que je vous intrigue?

Elle ne répondit que par un simple sourire en coin. Il lui rendit son sourire avant d’ajouter, un brin moqueur ;

-Puis je vous offrire quelque chose à boire?

Elle observa les alentours hésitante avant de se résigner.

-Pourquoi pas! Je ne dis jamais non à un bon vin elfique! dit elle souriante.

-Alors ce sera un vin elfique! dit il tout en sortant quelques pièces de sa bourse. Il commanda le vin et se prit une chope de bière. Eozena le fixa et remarqua une chose étrange. Elle remarqua que les yeux de Sédar semblaient remplient de vie, chose inhabituelle chez les morts vivants…

-C’est étrange, vous prétendez être mort, et pourtant par moment vous semblez si vivant. dit elle en sirotant son vin tout en l’observant. Les yeux rougeâtres de la créature se posèrent sur les siens

-Vous trouvez vraiment? Merci enfin si je peux le prendre comme un compliment. dit il presque moqueur.

-Cela dépend de comment vous nous voyez, nous les vivants. ajouta t’elle, en plongeant ses yeux dans les siens.

-Et bien je vous voient comme des morts vivants potentiels après votre mort. dit avant de rire poliment.

-C’est une étrange façon de voir les gens. Fit remarquer l’elfe, un doigt sous la lèvre inférieure, songeuse.
-Oh mais je ne vous le fait pas dire ma chère! ajouta il entre deux rires avant de prendre une longue gorgée de bière. Elle rit à son tour. Puis une voix les interrompit.

-Erell tu viens? Il est temps d’y aller!

Un autre homme venait de les rejoindre. Il avait l’air sombre et arborait fièrement une barbe auburn. Son capuchon était placé de sorte à ce qu’on ne puisse voir ses yeux. Ses doigts osseux et crochus étaient tellement fins, qu’ils n’avaient visiblement jamais touché une arme. Bref, il ressemblait en tout point à un mage.

-J’arrive tout de suite Drefer attends moi à l’extérieur. fit la jeune elfe à l’homme. Celui ci hocha brièvement la tête et se dirigea vers la sortie.

-Il est temps que j’y aille, mon compagnon et moi avons encore beaucoup de route à faire. dit elle en rassemblant ses affaires. Elle prit un petit cylindre de cuir de sa poche et le glissa dans la main de Sédar.

-À bientôt! Souffla t’elle. Puis elle partie sans même lui laisser placer un mot. Sédar ouvrit l’étui qui abritait un parchemin. Il le déroula et à sa grande surprise reconnu l’écriture de son maître.

Vas au repaire de Dreo pour trouver des réponses à tes questions. Là bas tu retrouveras ton passé de vivant et ce pourquoi l’on te surnomme Fenrir. Nous nous reverrons, mais d’abord tu dois te souvenir de qui tu étais…

À gauche du cours message, une carte qui décrivait les chemins qui menait au lieu dit avaient été tracée à l’encre rouge. Il étudia la carte puis il sorti de la taverne à la hâte, cherchant nerveusement des yeux la messagère. Hélas, il ne la vit pas. « Eozena…» murmura t’il. Ce nom qui venait de lui apparaître tout d’un coup, lui rappelait quelque chose, lui trottait dans la tête. Mais il n’arrivait pas à poser de visage sur celui ci. Tout ce qu’il se rappelait c’était ce nom. Frustré de cette tentative vaine de tenter de se souvenir, il lâcha désespérément un long soupir. Puis il grimpa sur son destrier noir, et lui donnant un coup de talons, parti au galop en direction du repaire de Dreo.

Non loin de là, Eozena et Drefer le regardait partir, le cavalier sombre et son destrier noir qui, de ses yeux rouges luminescents, semaient la peur chez les quelques villageois encore sur les routes à cette heure tardive. La femme savait qu’elle avait légèrement ravivé la mémoire de son compagnon. Rester trop longtemps avec lui ferait qu’il se rappelleraient de leurs liens. Et elle devrait se montrer prudente car il ne devait pas savoir qui elle était, enfin pas pour le moment. Elle brisa l’illusion et repris sa vrai forme. Un pelage recouvrit son visage et des yeux jaunes brillèrent dans la nuit. Une femme-louve venait de se fondre de la nuit. Elle se retourna vers Drefer. Celui ci incanta, et se métamorphosa laissant sa forme humaine pour celle d’un grand dragon d'argent. Il s'étira de tout son long. "Ah! Je me sens mieux ainsi! Mais pourquoi ne pas lui avoir dit maintenant? Cela faciliterait les choses non? » proposa le dragon. « Il n’était pas prêt…je l’ai tout de suite senti. Et il ne le sera pas avant un bon moment. Il a un grand rôle à jouer et puis le maître le veux parfaitement préparé. Nous devons le soumettre aux épreuves d’abord pour s’assurer qu’il s’en sortira plus tard. Il lui faut une plus grande force si nous voulons qu’il réussisse à connecter le plan astral au nôtre. Ainsi nous pourront ramenez Argentelame à la vie. » Le dragon inclina légèrement la tête. « Il est tout de même étrange de penser qu’un mort vivant puisse nous sauver la vie. Mais si Argentelame peut revenir, elle pourra tous nous aider à faire revivre le royaume d’Erraskara.» Elle posa sa main sur le museau du reptile ; « Il n’est mort qu’en apparence Drefer…une fois qu’il aura retrouvé son passé il pourra nous aider. Mais il est de notre devoir de le préparer. Partons maintenant. » Elle monta sur le dos de Drefer qui ouvrit les ailes et prit son envol. Ils partirent tous les deux en direction du repaire de Dreo là où ils prépareraient tous les deux la première épreuve…

Tard dans la nuit, une ombre cavalière arpentait toujours la route du Nord, perçant le brouillard de deux paires d'yeux rougeâtres. Soudain, un groupe d’humains et une carriole le ralentirent en lui bloquant le passage. « Arrêtez vous! » cria l’un d’entre eux. Il se fit encercler. Le cavalier descendit de sa monture et se croisa les bras sur la poitrine sans rien dire. L'homme ne sembla pas s'arrêter à la prestance très sombre du mort-vivant. « Bonjour à vous mon seigneur! » dit un homme rondelet vêtu de noir qui venait de sortir de la carriole. « Que faites vous sur le chemin à cette heure ci, les routes ne sont pas sures pour un aventurier seul… ». La voix de Sédar resta neutre, bien qu’il commençait à s’énerver. « Et vous, pourquoi dérangez vous les voyageurs en pleine nuit? » L’homme rondelet eu un sourire mauvais comme réponse. Soudainement un sifflement fendit l’air. Sédar se retourna juste assez rapidement pour saisir le poignet armé d’une dague, qui allait se planter dans son dos. L’agresseur surpris de cette manœuvre, ne put que balbutier quelques mots maladroitement avant que Sédar lui rompe le poignet en un craquement sec. Il hurla de douleur puis s’affaissa. Les autres dégainant masses et épées, se jetèrent sur le cavalier. La demi-liche dégaina ses deux épées et en un mouvement de ciseaux puissant, trancha le premier assaillant en deux. Deux autres hommes lui foncèrent dessus, mais la créature para leurs coups avant de leurs couper la gorge tour à tour. Puis Sédar senti ses armes devenir brûlantes, l’obligeant à les laisser tomber au sol. Il remarqua qu’un des hommes sorti de la carriole, incantait. Trois hommes l’attaquèrent. Puis son destrier noir surgit du brouillard et en plaqua un au sol d'un coup de sabots. Un des deux survivants fonça sur Sédar et lui assimila un coup de dague dans le ventre, libérant un gréser de sang verdâtre. Sédar plaqua ses mains sur sa blessure momentanément. Puis sur l’impulsion de la douleur, les yeux de la demi-liche devinrent totalement dépourvus d’émotion et en un crissement épouvantable, il enfonça son point dans le ventre du voleur et dans la nuit sombre, le sol du chemin terreux fut abondamment éclaboussé d’entrailles de chair et de sang. Les trois autres voleurs hurlèrent et se mirent à courir pour tenter de s'échapper. « Humains! » cria t-il pour lui même, en secouant la tête. Furieux, Sédar repris ses armes qui étaient redevenues normales, il grimpa sur sa monture, et faisant tournoyer ses longues épées en rattrapa un, et lui planta une de ses lames dans le dos. Il en rattrapa un autre et lui trancha la tête d’un seul coup. Puis finalement, il rattrappa le dernier et lui assèna un violent coup de pommeau derrière la nuque, et d'un bruit d'os brisé, le carnage se termina. Son destrier henni de satisfaction. Lâchant un cri de guerre, Sédar repris la route, triomphant. Mais malgré ses meurtres de sang froid, sous la nuit sombre et ennuagée, il se sentait toujours confus. Son esprit était malheureusement déchiré par deux extrêmes, deux natures complètement différentes une bonne et une mauvaise qui le dominait à part égales sans jamais se départager, faisant de lui un être chaotique. Mais tant que son passé lui serait inconnu, il continuerait à marcher sur la limite du bien et du mal ne penchant ni d’un côté, ni de l’autre. Il n’était ni vraiment cruel, ni vraiment compréhensif, ni complètement bon, ni complètement mauvais, ni totalement heureux, ou malheureux, constamment entre deux états…

Broyer du noir...ça arrive de temps en temps...

Après m'être fait mettre au tapis à mon cours de kung-fu par un violent coup de poing au plexus, me voilà maintenant seule dans mon sous-sol à chercher l'inspiration et dérpimer. Je me sens lasse du syndrôme de la page blanche, mes temps libres se perdant dans des brouillons de mots que je n'arrivent pas à ordonner. Mes idées s'entremêlent tant et tellement que je stagne. Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à écrire comme il faut?! Seulement des images, ou des dialogues...un texte, des bribes de scénario mais en bout de ligne rien ne concorde! Mes méthodes de travail ne semblent pas aider, en fait je me demande si j'ai de bonnes méthodes de travail! Je veux tellement faire grand que je finis par ne rien faire du tout...j'en ai marre! Pourtant j'ai les outils, les acteurs, les technniciens à portée de la main! Je suis une rassembleuse qui ne manque pas de contacts pour la figuration, encore moins pour les lieux de tournages qui ne me couteraient rien. J'ai une multitude de costumes qui dorment dans mon garde robe et n'attendent que le jour ou je me déciderai à en vêtir mes acteurs! Qu'est-ce qui cloche? Je veux du résultat! Créer et être fière de ce que je créer! Sortir les idées de ma tête et les transposer dans l'écran pour pouvoir les montrer au gens! Je veux pouvoir mettre un peu de moi sur pellicule, parvenir à mes fins une fois pour toute sans avoir à hésiter jamais!

jeudi 26 juin 2008

Fugitive du malheur!

Parfois tout parait sombre et on se sent défaillir. Parfois les attentes sont cruelles et les déceptions grandes. Parfois la douleur est si intense qu'on se dit "ça y'est, c'est fini, mon bonheur s'est enfui à jamais" mais malgré tout ça, on doit se dire que c'est la vie et que ce n'est pas terminé. Car si on a souffert c'est la preuve qu'on est en vie!

Oh j'entends tous les jours des pessimistes se plaindre. "La vie c'est de la merde parce que..." laissez moi leur répondre d'un seul mot vite fait bien fait "EXCUSES!!!" Des excuses pour de la lâcheté voilà tout! Oh mais je connais bien ce passage noir. Cette route ou tout est sombre et rien n'a de couleur. La tristesse, la haine, la révolte et le besoin d'en vouloir à la planète entière parce qu'elle n'est pas ce qu'on souhaiterait qu'elle soit. Elle nous remplie sans effort, il suffit de l'accepter en soi en disant "au fond je ne suis pas vraiment heureux parce que..." et elle nous guide vers ce néant, cette vie artificielle ou on a l'impression d'être rebel et unique parce qu'au fond on y trouve un certain confort de ne rien devoir à personne et de pouvoir jouer à "Je, me, moi" sans se le reprocher.

"C'est pas de ma faute, c'est la vie qui est comme ça! Elle est nulle, elle me rend vide!" Ils sont tous accrocs de cette souffrance et ne peuvent s'en départir parce qu'elle leur donne l'impression justement, d'être moins vide à l'intérieur. Parce qu'on ne se sent pas capable d'affronter ses problèmes et de courir après son bonheur. Le malheur est là! Pourquoi faire l'effort de courir après quelque chose quand on peut rester assis et attendre que quelque chose d'autre vienne nous chercher! Vous avez le choix de voir le verre à moitié vide. C'est même d'une facilité déconcertante qu'on peut arriver à détester plutôt qu'aimer, à choisir le jugement à l'acceptation, et la colère à la paix. Mais dans quel but choisissons nous donc d'être malheureux? Quelle passivité pitoyable...

Allez vous restez là éternellement? Coucher sur le bitume à vous dire "Vie de cul, monde de merde, j'vous emmerde tous!" jusqu'à ce que vous creviez? Vous mériteriez sur le champs un standing ovation pour votre idiotie. Regardez vous, croyez vous vraiment que vous pouvez me convaincre que la vie n'en vaut pas la peine? Me rendre à mes chaines qui autrefois me censurait du bonheur? LEVEZ-VOUS DE BONNE HEURE! Vous avez du chemin à faire avant de me corrompre à nouveau par vos stupidités. Vous me prétendez en proie à la folie? Soit! Mais qui est le plus heureux de vous et moi? Et vlan!

Vous n'avez jamais eu envie de narguer le malheur? De lui dire "Cours! Après tout ce que tu m'as fait endurer, tu ne me fais plus peur! Regardes moi rire de ta pauvre gueule, salopard!" Il est encore temps! Vous en avez le pouvoir. Moi je peux maintenant oh que oui! Je peux jouir de la vie. Pleinement et avec épanouissement. Je peux goûter ses plaisir de toutes mes papilles, admirer toutes les facettes du prisme multicolore et entendre toutes les notes de cet arpège de sons qui émerveille. Pourquoi? Parce que JE L'AI VOULU!

Pour ceux qui cherche la lumière, j'ai confiance que vous la trouverez. Le bonheur nous est trop souvent voisin alors retournez vous et foncer à sa rencontre! Et pour les autres, obstinés, je vous dis simplement, vous manquez quelque chose. Car quelle joie d'enfin s'épanouir et de faire ce qu'on a toujours eu envie de faire, être heureux! Gens de la noirceur, vous êtes ceux qui n'ont rien compris, ceux qui ne veulent pas comprendre, ceux qui ne veulent pas mordre dans la vie! Et ça goûte pourtant tellement bon...tant pis pour vous!

vendredi 20 juin 2008

La gamine

Me voilà gamine, camouflée dans tes bras

Me voilà gamine, tout sourire avec toi

Me voilà gamine, de tes discrets baisers

Fous rires incontrôlés et souvenirs dissipés

Me voilà gamine, papillons et coeur battant

Me voilà gamine, ivre d'instants d'enchantement

Me voilà gamine, d'une belle complicité

Soupirs de sérénité et promesses pour rêvasser

Me voilà gamine, de nos cachettes découvertes

Me voilà gamine de voir l'herbe bien plus verte

Me voilà gamine de voir la vie en bleu

De tout ce bonheur que je lis dans tes yeux

jeudi 12 juin 2008

En garde!

Il se faisait tard. Les marchands et voyageurs avaient quitté sur la route bien avant cette pénombre qui assaillait l'auberge. Une serveuse seule lavait ses chopes en regardant à l'extérieur la pluie fine qui tombait doucement. Sous la lueur des bougies elle était songeuse. Un homme entra dans la pièce, sans frapper ou s'annoncer. Aussitôt qu'elle le vit son sang ne fit qu'un tour. Elle s'élança derrière son comptoir et prit une mine sévère. L'homme secoua son chapeau et entra d'un pas déterminé dans la pièce, comme s'il arrivait enfin en terre promise. Ses yeux pétillaient d'un air à la fois heureux et moqueur. Il avait l'air d'un bandit devant une mine d'or, d'un roi devant son peuple, d'un affamé devant son repas. Et il avait cette assurance à la fois si désarmante et frustrante qu'aucun n'aurait osé être capable de tant d'affront. Car c'était un véritable truand. La serveuse soupira lourdement, visiblement déjà froissée par sa venue. L'homme s'assit alors à une table en y posant lourdement ses bottes, fixant la belle d'un air moqueur.

-Bonsoir My lady!

-Oh vous espèce de...

D'un air cynique, l'homme enleva son chapeau et prit un ton faussement drammatique.

-Les volées de bois vert...déjà? Il ne faudrait pas abuser My lady!

La serveuse crispa les poings en roulant les yeux vers le plafond.

-Cessez vos pitreries! Je ne suis pas votre lady! Ah et puis, au fond je n'en ai cure!

Elle soupira et s'empara d'une chope à nettoyer, feignant de l'ignorer. Toute fois, ce geste n'arrêta pas son prétendant. Il s'élança, glissa sournoisement comme un serpent derrière le comptoire et se retrouva nez à nez avec elle.

-Ma chère! Ma chère! Ma chère! Je vous croyait capable de plus de riposte à mon égard! Vous me décevez ce soir!

Il tenu ses mains dans les siennes pendant un instant qui paru une éternité pour la jeune femme. Elle détourna le regard puis devint rouge comme une pivoine avant de se dégager brusquement en s'évadant vers la salle des invités. Elle se resaisie et gronda de colère.

-Justement puisque vous en faite part, ce sera de roturier à roturière! Sortez ou subissez mon language ordurier!

Un sourire de défi couvrit les lèvres de l'homme. Il avança à nouveau vers elle, qui recula presque aussitôt.

-Vous me provoquez?

-Vaurien que vous êtes! VOUS me provoquez!

-Mais pourtant vous me connaissez et savez très bien que je ne vous veux aucun mal…bien au contraire!

Toute en maladresse d'acceuillir de telles paroles en son oreille, la demoiselle faillit trébucher. Le fou la poursuivait dans l'auberge et elle, fuyait à toute jambes comme s'ils étaient chat et souris! Fils du forgeron et bon garçon, elle ne pouvait contrer ce manège autre que de tenter de le raisonner de quelquonque verbe de roc.

-Gibier de potence! Ne recommencez pas et sortez! Je n’ai que faire de vos argumentations grivoises et malvenues!

-Pantomimes, bouffonneries et quolibets me pleuvent dessus!

Il s'empara d'une louche et grimpa sur la table sans enlever ses bottes. Puis il la pointa vers elle en guise de reproche. Son ton fut imprégné de rêverie et un drôle d'éclat passa dans ses yeux clairs, toujours souriant de livrer bataille.

-Avez vous donc oublié notre magnifique nuit? Au clair de lune près de la rivière, gavés de pain et de liqueur exquise, enlacés avec...

-Taisez vous!!!!

-À votre guise ma chère mais vous ne m’échapperai pas! Je reconnais ce rose sur vos joues!

-AAAHHH suffit! Vous êtes servile de vos instinct voyou de bouc!

-Bougresse! Il n'y a aucune honte à aimer! Vous verrez, je guillotinerai votre orgueil!

-C’est ce qu’on verra! En garde grossier personnage!

Elle sorti de sous son comptoire, un couteau bien aiguisé et frappa. L'homme presque aussitôt, libéra son fleuret de sa ceinture et para son assaut.

-Vous en subirai les contrecoups!

-Je prends ce risque!

Elle tenta un nouvel assaut qui fut bloqué presque aussitôt par l'homme.

-De quoi avez vous peur? L'amour, ce n'est pas la mort!

Il passa doucement son doigt sur la gorge de la belle. Elle le fusilla du regard et sorti de sa botte un autre petit couteau qu'elle s'empressa d'agiter près du doigt de l'homme. Celui ci eut un sourire quelque peu niais en esquissant un geste plus décent.

-Pardon My lady...je suis quelque peu polisson mais ce n'est pas mon but...

-Quelque peu! Vous êtes...le plus dissipé des hommes que j'ai pu croisé de mon existance!

-Je savais bien que j'étais unique pour vous...

-Ce n'est pas ce que j'ai dis!

-Pourtant, cela sonnait bien doux à mon oreille! Posez donc vos tranchoirs que nos discussions ne soient pas aussi coupantes!

Il jetta son arme au loin en signe de paix. Puis, en une demie révérance qui se voulue toute de politesse, il lui tendit la main. Elle détourna la tête, en soupirant et lui remit ses couteaux. Il les posa sur la table et tendit la main une seconde fois vers la jeune dame. Quelques secondes passèrent. Elle le regarda, il se tenait toujours immobile, la main tendue, le sourire aux lèvres, sûr de lui. Elle roula les yeux nerveusement, regarda à gauche et à droite, comme si elle aurait pu trouver son salut dans cette pièce. Puis lentement, tout doucement et avec hésitation, la main blanche de la serveuse flotta pour aller se mêler aux doigts patient de l'homme qui attendait. Aucune pointe, aucun rire moqueur, qu'un demi sourire pour afficher sa victoire.

-Je suis heureux que vous vous résignez my lady...

-Ne croyez pas que vous vous en sortirez aussi facilement...

-Oh mais n'ayez crainte, je suis combattif...

-J'espère bien...

-Plait-il?

-Vaurien...

jeudi 5 juin 2008

Le cours d'enchantement

La salle de classe du cours d’enchantements se montrait une des plus fantaisistes que les élèves aient pu voir jusqu’à présent. Évoquant l'intérieur d'une petite cathédrale gothique, les plafonds excessivement hauts étaient pleins de vitraux et de rosaces colorés, faisant contraste avec les murs de couleur très sombre de l’endroit. Des étincelles lumineuses passant par toutes les teintes possibles du cercle chromatique se promenaient partout dans la pièce à la manière de lucioles, éclairant de leur magnifique brillance féerique l’immense pièce. Au sol, un gigantesque orgue de fer blanc jouait par lui même avec brio, interprétant de très connus morceaux de Bach, ajoutant un aspect à la fois grandiose et vertigineux à l'endroit. Le plancher était en fait une grande parcelle de verre, sur laquelle se trouvaient les bureaux des élèves, le tout encerclé par une immense douve d'eau turquoise, donnant l’impression de marcher sur l’eau. Un petit pont reliait la porte de sortie à la plate-forme de la classe. C’était l'environnement de travail de Satyria Lubov, professeure d'enchantement réputée pour son originalité et sa folie dans ses techniques d’enseignement, en général très appréciée de ses élèves.

Tout semblait bien à sa place. Toute fois, aucune trace de Miss Lubov pour le moment. Des étincelles lumineuses accueillirent les élèves qui entrèrent au cours en tournoyant autour deux , les éclairant et les guidant jusqu'à leur pupitre. L'orgue semblait jouer des pièces très vivantes, probablement en guise d'intermission pour les nouveaux arrivants. Tous prirent place tour à tour, parlant de sujets divers comme leurs cours précédant, les devoirs qu’ils auraient à remplir ou encore les professeurs qu’ils aimaient ou n’aimaient pas. Tous passaient le temps du mieux qu’ils pouvaient, se demandant où pouvait bien être miss Lubov, habituellement si précieuse sur la ponctualité.

Soudainement, l'orgue cessa de jouer. Des bruits de métal tordus se firent entendre en d'horribles grincements. Puis, une des flûtes de l'orgue se déforma et s'arc-bouta en un puissant tir de canon, projetant Satyria hors de l'instrument. Elle tournoya dans sa chute et atterrit avec agilité sur ses talons aiguilles, complètement tachée par la poussière, les cheveux tout ébouriffés. Dans sa main droite elle tenait sa baguette, dans la gauche un grand plumeau noir qu'elle secoua pour en dégager la saleté.

-Ouf! Pas évident à nettoyer! Pardonnez moi chers étudiants, ce petit bijou est parfois si capricieux!

Les rires fusèrent dans la classe. Elle sourit amicalement, assignant un clin d’œil à ses élèves, parfaitement consciente du ridicule de la situation. Elle jeta son plumeau sur le clavier de l'orgue et s'essuya le visage avec le revers de sa manche déjà suffisamment sale, parvenant de peu à remettre ses traits présentables. Elle agita sa baguette en un mouvement fin et sa robe de style romain tachée de saleté se nettoya d'elle même pour devenir d'une couleur blanche immaculée. Elle secoua ensuite ses longs cheveux blonds et les attacha en un chignon propre avant d'entreprendre son discour de début d'année.

-Bonjour et bienvenue à tous et à toutes! Pour ceux et celles qui ne me connaissent pas encore, mon nom est Satyria Lubov...

Aussitôt qu'elle eut prononcé son nom, des étincelles lumineuses formèrent l'orthographe de celui ci, question de familiariser les élèves au nom Russe peu courant de la professeur.

-Je suis originaire de Moscou et je suis professeure d'enchantements à Galdinor depuis maintenant 5 ans. Je suis ravie de vous enseigner cette année et j'ose espérer que ma compagnie vous sera agréable et surtout profitable pour votre apprentissage! Avez vous des questions? Ses yeux verts brillèrent doucement d'enthousiasme, alors qu’elle regardait un à un ses élèves. Salim Diango, un élève de première année, se risqua à lever timidement la main, ses yeux trahissant une ignorance le faisant paraître encore plus jeune qu’il ne l’était en réalité.

-Vous pouvez m'expliquer plus précisément votre cours s'il vous plait?

Il sembla rougir quelques peu suite à cette demande, mais le sourire rassurant de Satyria contra son malaise.

-Mon cours consiste à vous enseigner comme il se doit les différents enchantements, pour vous aider face à toutes sortes de situations.

Elle s’interrompit, prit une petite pause en roulant les yeux vers le plafond et ricana.

-L'auto nettoyage dont j'ai fais preuve n'est pourtant pas un bon exemple car il s'agit ici d'un sortilège. En fait les enchantements ne sont pas nécessairement instantanés mais leurs effets eux sont irréversibles le temps de leur durée, à moins d'un contre enchantement bien sur…

Jack Bouchard, un autre élève de première année, leva la main pour poser une question tout en se retenant encore de rire. L'entrée majestrale de la professeur l'avait comme toute chose qu'il n'avait pas encore vue très impressionné et amusé.

-Moi je me questionnais à propos des différents types d'enchantements que nous allons voir cette année…

Elle lui sourit chaleureusement, voyant très bien la cause de son fou rire.

-Ah! Pour ce qui est de cela mon plan de cours cette année, il est plutôt varié je dirais mais je vous garde les surprises. Une chose est certaine, vous ne serez pas déçu Monsieur Bouchard faites moi confiance.

Elle fit face à son auditoire et pointa sa baguette dans les airs pour l’exposer aux étudiants.

-Quelqu'un connaît-il déjà des enchantements qu'il voudrait partager au reste de la classe, ou bien apprendre cette année?

Elle attendit patiemment une réponse, Miss Lubov savait bien qu’à son premier cours il était toujours plus difficile de dégourdir ses élèves. Néanmoins elle faisait preuve d’une patience légendaire. Maëla Celse, une jeune fille aux cheveux sombres, leva lentement sa main.

-Moi je connais l’enchantement du petit poucet madame Lubov…

La figure de Satyria s’anima de surprise, elle regarda la nouvelle élève, intriguée.

-Ah oui? Et pouvez vous nous décrire en quoi est-ce qu’il consiste mademoiselle?

Maëla sembla hésiter un moment mais se risqua à une explication tout d’une traite.

-Ce sort est utile si on veut aller se promener sans connaître nécessairement le chemin, en utilisant la formule Album Calculus Dispergo la baguette se met à semer des petits cailloux blancs à intervalles réguliers, ce qui permet de retrouver son chemin. Cependant, le sort s'arrête quand on relève la baguette.

La professeur battit des mains avec enthousiasme

-Bravo! C’est là une excellente réponse, vous êtes doués!

Elle balaya la classe du regard puis eut un petit sourire en coin, ses yeux brillants doucement de malice.

-Bon...maintenant avant de commencer le cours, en levant la main s'il vous plaît j'aimerais savoir, qui a le vertige dans cette classe?

Lena Heartilly arriva en trombes dans la classe, échappant ses livres sur le sol. Elle sentait quelques regards se retourner vers elles, rougissant. Elle prit place en baissant quelques peu les yeux, gênée de son retard.

- Hum... bon..bonjour professeure...je m'excuse pour mon retard.

Lena leva ses yeux et reconnut la professeure qui était avec elle à l'infirmerie quelques heures plus tôt. Elle sourit et se tint droite, ses doigts jouant dans ses longs cheveux blancs. Satyria Lubov soupira doucement.

-Bonjour Miss Heartilly c'est un plaisir de vous voir en pleine forme dans ma classe...

Satyria attira l’attention de ses élèves avec sa baguette et répéta sa question précédente.

-Donc…qui a le vertige ici?

Aucune main ne sembla se lever. Il n’en fallu pas plus à miss Lubov pour être rassurée.

-Parfait dans ce cas! Nous n'aurons pas de problème! J'adore voler aussi justement...alors accrochés vous à vos bureaux!Elle agita sa baguette en un souple mouvement de main.-WINGARDIUM LEVIOSA!

Tout les pupitres se soulevèrent en un éclair, accompagnés par les étincelles colorés qui éclairaient la pièce, les élèves se retrouvant en suspens dans les airs, tout près des vitraux et des rosaces du plafond. La plate-forme de verre avait disparut, engloutit sous les flots dansants de la salle. La professeure elle, se tenait debout dans le vide, parfaitement à l'aise. Elle psalmodia de plus belle.

-ACCIO FIXIM!

Elle lâcha sa baguette, qui resta immobile comme figée dans le temps. Elle sortit de ses poches des petits dés à coudre qu'elle distribua à chacun de ses élèves.

-Bon! Alors voici votre première leçon! La lévitation d'un petit objet qui vous permettra à la longue de soulever des choses beaucoup plus impressionnantes...

Elle prit une petite pause, jetant un rapide coup d’œil vers sa baguette, toujours figée dans l’espace.

-D'abord il vous faut refaire ce mouvement de bras très simple...

Elle fit mine de tenir une baguette, remua son bras délicatement en un calculé mouvement de vas et viens.

-Une fois que vous avez compris le principe il vous suffit de prononcer Wingardium Leviosa...

Des petites étincelles affichèrent l'orthographe devant Miss Lubov, montrant aux élève la prononciation correcte de la formule.

-Et votre dé à coudre devrait se soulever de lui même...alors je vous regarde! Si vous avez des questions surtout, n'hésitez pas!

Les élèves se mirent à l’ouvrage, Silrik MacGoblin, qui essayait en vain d’exécuter l’enchantement avec son index, ragea à son bureau.

-Est-ce que je suis le seul a ne pas avoir de baguette dans cette école!?

Satyria s'approcha de Silrik et elle arracha doucement un de ses cheveux et lui tendit.

-Tenez...ceci est un cheveux de vélanne...en fait de demi vélanne mais la valeur n'en est pas moins importante dans mon cas. Ils sont utilisés pour la confection de baguettes de sorcier au même titre que les plumes de phénix ou le crin de licorne...peut-être qu'il vous sera utile qui sait!

Elle lui sourit doucement désignant son index incapable de réaliser la lévitation.

-Je crois qu'une véritable baguette ne serait pas de trop. Allez voir Julie Lachance, professeure de soins aux créatures magiques, elle saura remédier à la situation.

Silrik s’interrogea un instant sur le cheveu puis le rangeant dans son sac en remerciant miss Lubov d’un hochement de tête. Amanda Grande-Rafale, à l’autre bout de la classe volante, soupira fortement, incapable de reproduire le mouvement de vas et bien avec sa baguette. Satyria arriva près de la jeune fille, observa sa technique un moment puis, constatant l'échec, elle empoigna doucement la main de l’élève, pour corriger son mouvement de baguette et lui montrer la bonne façon de bouger sa baguette.

-Voyez mademoiselle? Il faut tenir fermement votre baguette mais toujours conserver de la souplesse dans le poignet...pensez à la légèreté dont font preuve les chefs d'orchestres!

Amanda suivit les conseils du professeure. Après quelques tentatives seulement, elle parvint à faire léviter son dé. Elle sourit à miss Lubov, fière de sa réussite. Satyria continua sa ronde, marchant dans les airs avec un naturel surprenant. Silrik MacGoblin qui commençait à se sentir mouton noir, s’indigna.

-Mme Lubov... si je n'ai pas de baguette magique, qu'est-ce que ça m'apporte de continuer a assister a votre cours?

Satyria qui était retournée devant sa classe dévisagea un instant l’élève sans baguette.

-Vous avez parfaitement raison monsieur MacGoblin, sans baguette vous n'aboutirez pas à grand chose dans mon cours, encore moins dans celui des autres...

Elle se gratta la tête et réfléchi un long moment puis sourit à toute la classe

-Bon! C'est terminé pour cet enchantement! Tout le monde descends! FINITE INCANTATEM!

Tout les élèves et la professeure firent un splendide plongeon dans la piscine et se retrouvèrent trempés jusqu'aux os. Les étincelles de couleur fusaient autour d'eux, rendant la scène féerique malgré la surprise générale. Salim et Amanda éclatèrent de rire et s’arrosèrent joyeusement, imités par plusieurs élèves amusés. Suite à quoi la plate-forme de verre remonta sous le groupe pour les sortir, eux et leur pupitres, de leur natation. Satyria éclata d'un rire enfantin.

-Bon, voici la dernière leçon de la journée...rassemblez vos choses pour qu'elles soient en contact avec vous, pointez votre baguette vers votre front et dîtes ceci ; CALORIX JUSTICUS!

Aussitôt, Miss Lubov fut complètement séchée. Puis elle pointa sa baguette vers le front de Silrik et répéta la formule pour le détremper à son tour. Satyria claqua des doigts et les étincelles cessèrent leur tournoiement pour revenir à l'ordre et afficher à nouveau la formule à prononcer. Les élèves s’exécutèrent tour à tour avant de se diriger vers la porte de la classe, tous un sourire aux lèvres de ce cours qui promettait encore bien des surprises. Satyria éclata d'un rire cristallin et salua ses élèves les yeux brillants, visiblement heureuse de leur enthousiasme face à ce qui semblait garantir une merveilleuse année...

mardi 3 juin 2008

Dame inspiration, vous êtes en état d'arrestation...

Ça me dépasse. Je chavire, et coule au centre de mille et unes pensées qui rendent mes joues tout de rose vêtues. Mon ouïe se rappelle des mots exquis, mon odorat de doux parfums sucrés, et ma vue des couleurs comme nulle part ailleurs. Et tant de choses encore englobent ses précieux souvenirs qui me posent doucement sur la lune tandis que je souris avec exaltation! J'en aurais pour des heures à fabuler, à méditer sur ses fantômes qui hantent mes jours de pluie. L'ultime bonbon pour l'esprit, le sourire que peut procurer une âme épanouie.

Tenter d’écrire me fait envie depuis longtemps mais j'efface et je raye l'ancre de ma plume sans cesse. Ça ne va pas. Comment se fait-il que j’ai le syndrome de la page blanche? Je n’ai pas assez de parole pour exprimer tout à sa juste valeur. Les mots me semblent faibles, ridiculement usés à la corde pour décrire ce qui brûle en mon être, mon imagination, ma folie. Un rêve? Non, beaucoup trop cliché. Paradis? Vieux jeu et déjà vu! Ah l’inspiration est insuffisante, ma foi! Quelle maladroite je fais!

Quoi qu'il en soit, Shakespeare expire, Molière m’exaspère et Sophocle suffoque! Aucune prose, aucun ver, aucun mot ne semble afficher clairement ce que je ressens. Si la haine se coule aussi facilement en mots alors pourquoi l’amour semble-il aussi difficile à figer sur papier? Peut-être est-ce la réputation que les gens jaloux lui ont donné, celle d’être à l’eau de rose et dépassé. Pourtant, si seulement ils savaient ce qu’ils manquent…