lundi 25 août 2008

Ode au drame

Ras le bol d'être une Madeleine

Je ne veux plus être porcelaine

Les larmes je les veux rangées

Mélancolie morte à mes pieds

Reine du rire je veux devenir

Positif et projets je veux bâtir

Finit les crises et les scènes

Au bûcher l'échec et la gêne

Je veux devenir ce que j'aime

Devenir virtuose de poèmes

Et seule écrivaine de ma vie

Du moins pour aujourd'hui

samedi 16 août 2008

À un ami... :)

Oreille timide bercée par cœur discret
Havre de chair et d’homme enseveli
Teinté de douceur humaine

Regards bleus de promesses
Immunisé du mal de la vie
Deux personnages sans masque

Rictus de paix infinie
Odeur ultime de rassurance
Dialectes uniques à nous

Telle la plus belle des mélodies
Une nudité d’âme absolue
Plus un secret n’est incompris

Sous cette lune témoin d’harmonie
Un serment s’est fait beauté
La plus lactescente de toute les amitiés

La dernière dragonne

Constance fuyait la ville de Vincennes de ses préjugés, au grand galop sur son cheval avec ses maigres possessions. Poursuivie par une horde de cavaliers aidés de leurs chiens, elle coupait par les bois, hantée par la lueur des torches et les piaffements de chevaux. Elle avait laissée derrière elle tout ses souvenirs, pourchassée par les villageois qui la recherchait pour la mettre à mort. Voilà déjà quelques années qu’une rumeur se répandait , celle qu’une étrange femme qui aurait le pouvoir de se transformer en dragon arpentait les rues de la ville pour tuer des enfants et commettre des choses d’une intention maléfique. Constance, était issue de cette rumeur, trahie très probablement par une commère de son entourage et Dieu sait qu’elle n’en nie pas la très grande présence. Néanmoins, ses ingrats avait mit sur son dos tout ses actes injustes, l’accusant de crimes dont elle n’était pas coupable, la traitant de sorcière, de suppôt du diable, ou du diable lui même. Elle n’ignorait pas sa deuxième nature de dragonne, mais n’avait jamais fait de mal à personne c’est certain.

Ainsi elle fuyait sa demeure, espérant pouvoir trouver gîte, à l’extérieur des terres de Vincennes, loin de cette poursuite, loin de cette misère. Bifurquant brusquement de sa route, elle remarqua une rivière au loin. Si jamais elle parvenait à la traverser, peut être aurait elle une chance de semer ses poursuivants. Elle s’engagea dans un sentier, coupa à travers le bois, puis alors qu’elle atteignait la rivière et s’engageait en son amont, elle senti l’air siffler autour d’elle à deux reprise avant de ce retrouver projeter dans le cours d’eau. Elle se releva et jura tout bas en voyant les cavaliers arcs pointés sur elle, attendant le commandement du chef de la bande. Son cheval avait été profondément touché au flanc par une flèche et s’était affaissé.

Le chef mit pied à terre et s’approcha d’elle d’un air victorieux. Constance les larmes aux yeux se prosterna devant lui avec humilité. « Pitié mon seigneur, laisser moi partir, je jure de ne jamais plus revenir sur ses terres. Ayez cœur de me laisser la maladresse de me racheter en vous promettant de ne plus jamais faire de mal à quiconque sur cette terre! Je vous en supplie! » La horde éclata d’un rire mauvais. « Pourquoi te croirais-je sorcière? Tu n’as rien de bon en toi si ce n’est de ton talent à bien mentir. Je n’ai que faire de tes belles façons qui mèneraient à la perte d’autres vies innocentes! Suffit maintenant petite sotte! Je vais t’apprendre les bonnes manières! Tu subiras le châtiment que tu mérites, la mort!» Il l’empoigna par la nuque et la plaqua avec violence sur le sol. Puis s’agenouillant, il l’immobilisa d’une main sur sa gorge et empoigna son épée.

Lentement, la jeune femme saisie la main qui la strangulait, puis la broya d'un coup sec, arrachant à l’homme un cri de douleur. Il s’écarta d’elle en fixant frénétiquement sa main qui n’était plus que moignon de chair sanglante. Les yeux de Constance devirent luminescents, puis son corps fut totalement enveloppé d’un halo bleu. « Fille de Satan! » hurla le chef. Son corps se couvrit d’écailles et sa peau absorba ses vêtements. Elle commença à grandir alors que son cou s'allongeait et ses mains s’élargissaient en se couvrant de griffes acérées. Alors qu’elle achevait sa métamorphose, elle fit un geste vers la rivière, en changea le cours et le dirigea droit sur elle. Les déferlantes qui envahirent la place brouillèrent pendant un instant toute trace de Constance et de son assaillant. Les autres cavaliers, terriffiés, ne furent pas touchés par les eaux. Puis sortant des eaux, un dragon bleu apparut devant eux dans toute sa splendeur. Les cavaliers n'en croyaient pas leurs yeux. La femme était donc réellement cette créature?

Rugissant, elle inonda les cavaliers en panique d’un souffle d’eau. Certains parvinrent à s’échapper, d’autres tombèrent, noyés sous les flots. Puis graduellement, la rivière reprit son cours et du chef de la horde, il ne restait qu’un monceau d’écume. Parmi les survivants qui battaient en retraite par les bois, certains purent apercevoir la silhouette de la dragonne s’élevée dans les cieux avant de s’éloigner en quelques battements d’ailes silencieux. Constance s’éloigna et se posa en sûreté au bord d’un lac au centre de la forêt.

Miarok caché dans l’ombre observait la scène, n’en croyant pas ses yeux. Un dragon devant lui! La forêt percée par la mince lueur de la lune croissante, la scène était aussi mystérieuse que magnifique. La forêt qui avait été récemment victime d’un incendie, se régénérait au fur et à mesure que le dragon bougeait. La créature tenait un cheval blessé entre ses pattes et le trempait délicatement dans l’eau du lac, devenue aussi transparente que du crystal. L’animal sembla guérir au contact de l’eau. Le dragon le déposa à terre et celui ci se mit à hennir et trépigner joyeusement. Miarok remarqua également la présence d’autres animaux, des cerfs, des loups, un ours et des dizaines d’oiseaux. Semble t’il que la créature y était pour quelque chose car les animaux étaient là, prédateurs et proies ensembles, sans s’attaquer, sans se faire le moindre mal. Devant ce véritable congrès contre nature, le pauvre Miarok n'avait plus la tête aux corvées de coupe de bois que son père lui avait imposé. La forêt resplendissante désormais, l’empli d’émotions. Le dragon regarda dans sa direction. Le jeune homme fasciné, avança timidement vers lui, hypnotisé par la douceur de l'indigo qui le fixait. Les yeux de la créature, d’un bleu si pure, rappelaient l’éclat des sources printanières qui s’écoulaient à la fonte des dernières neiges de l’hiver. Miarok s’avança puis, le dragon recula. Aussitôt, le jeune homme freina son approche avec délicatesse pour ne pas effrayer la bête. La sublime créature, fut enveloppé d’un aura bleuté. Miarok le fut aussi et malgré lui, se vit voler jusqu'à la bête, et se déposer au creu de ses grandes pattes.

Mais qu'allait-il devenir, entre les mains de cette dragonne?

Oisillon et louveteau

Aryline restait dans sa chambre, morose. La jeune louve aurait tellement aimée pouvoir sortir explorer un peu la ville maintenant endormie. Mais malheureusement, ses parents lui interdisaient toute sortie après 10h et ce, sans oublier le fait qu’elle était lycanthrope.

On cogna trois fois à sa fenêtre. Elle alla s'y pencher, et ne fut pas surprise d’y voir Birg perché sur le toit, puisqu’il était le seul à pouvoir parvenir à grimper jusqu'au troisième étage de la maison.

-Birg fiches le camp d’ici! Si mes parents te pince ne serais ce qu’une dernière fois dans ma chambre à cette heure-ci tu vas te faire tirer les oreilles!

Elle grogna en tentant de fermer la fenêtre. Mais d’un geste, le jeune corax l’en empêcha.

- Attends! J’ai une proposition à te faire que tu ne pourras pas refuser!

À contre-coeur, la jeune fille laissa Birg entrer en soupirant.

-Et quelle est cette offre sois-disant impossible à refuser?

Son ton se fit sarcastique tandis qu'elle posait un instant ses yeux sur le plafond. Puis son regard revint sur son bel ami oiseau de nuit. Aryline remarqua alors que les reflets bleus qui parcouraient les cheveux noirs de Birg s’harmonisaient bien avec les couleurs bleutées de son aura. Il avait une idée derrière la tête et il était fier de son coup c’est certain. Le jeune corax plongea ses yeux jaunâtres dans ceux d’Aryline donnant un doux frisson à la jeune fille.

-Nous allons voir des esprits féeriques! Si tu acceptes de me suivre bien sûr, petite louve! Car tu sais très bien que je n’irai pas sans toi!

Il la pointa du doigt d’un air taquin. Celle ci fit une moue exagérée avant de répondre.

-Bon d’accord! Mais pas un bruit parce que si mes parents se rendent compte que je suis partie je vais me faire tuer! Et ça veut aussi dire le chef de la meute à tes trousses!

La jeune fille avait prit un air sévère. Puis, son visage s’adoucit.

-Alors on y va?

-Je t’attends en bas!

Il sourit avant de se glisser par la fenêtre. Puis le garçon se laissa chuter raide. Sur le coup, Aryline eue peur et accourue près de la fenêtre.

Dans sa chute, Birg se concentra et rassembla ses instincs. Ses mains devinrent de majestueuses ailes noires, sa tête prie la forme de celle d’un corbeau, sa peau devint totalement noire garnie de plumes par endroit et ses pieds devinrent de grandes serres acérées. Il se posa tout en douceur au sol, et poussant un léger croassement, fit signe à Aryline en battant des ailes.

-Tu vas finir par te blesser à force de prendre des risques, moineau!

Il ricana en guise de seule réponse. Puis celle ci rassembla ses instincts à son tour et, pris la forme d’une louve-garou au pelage aussi roux que ses cheveux. Ses yeux jaunes brillaient dans la nuit, tandis qu’elle suivait son ami qui la conduisait vers l’épaisse forêt non loin d’ici. Ils s’arrêtèrent dans un champs tout près de la bordure de la forêt. Au loin dans les bois, on pouvait apercevoir des dizaines de petites lumières voler à travers les arbres, à peine plus grosses que des lucioles. Les deux lycanthropes avancèrent en silence, laissant leur cœur d’enfant les guider à travers des arbres.

Côte à côte, ils s’enfoncèrent dans la forêt, avec la conscience qu’au moindre travers, les petites créatures pourraient interromprent leur rituel du solstice d’été, ce qui aurait pour l’heure, des conséquences tragiques. Ils arrivèrent au milieu du bois près d’un grand arbre et s’assirent au pied de celui ci. Le corax sorti de sa poche, un médaillon ancien, garni de runes. Il était fait d’argent pur, le métal préféré des êtres féeriques et Birg le manipulait avec soin, pour ne pas qu’Aryline ait à y toucher. Il le déposa bien en évidence en face de lui, de façon à ce qu’il reflète les rayons lunaires qui perçaient entre les arbres. Puis patiemment, ils attendirent. En quelques minutes, ils se retrouvèrent au milieu de dizaines d’être féeriques. Des elfes, des fées et des gnomes les entouraient, les uns volant au dessus d’eux, les autres gambadant à leurs pieds. L’air si doux de ces petites créatures luminescentes, ravirent les deux jeunes lycanthropes, éblouis par cette rencontre tellement magique. Silencieusement, ils contemplèrent les petits êtres curieux, qui examinaient maintenant les nouveaux venus avec curiosité. Ils dansèrent autour d'eux, les deux gamins, se remémorant les contes que leurs grands-mères leurs racontaient avant de dormir. Aryline colla sa tête sur l'épaule de Birg. L'aura de celui ci prit une teinte orangée, visiblement il était heureux de se rapprochement. Il passa une main dans les cheveux de la jeune fille en fermant les yeux. Sa voix se fit murmure pour ne pas effrayer leurs nouveaux amis.

-Tu vois? La guerre n'est pas partout...

Elle leva ses yeux fauves vers lui, ils semblaient redevenus aussi paisibles que ceux d'une enfant.

-Merci...ça faisait longtemps que je n'avais pas eu un moment de paix...

Ils s'endormirent l'un contre l'autre puis trouvèrent au petit matin, des dizaines de pensées et de muguets à l'endroit ou l'amulette avait disparue...

Le stress : bon ou mauvais?

Dans les loges une demi-heure avant le spectacle, la tension était à son comble. Certaines marchaient sans arrêt pour faire passer leur stress, d'autres répétaient leur texte encore et encore par peur de l'oublier. D'autres encore grignotaient à tout bout de champs pour éviter la crise d'angoisse. Quand à moi, je prenais de grandes inspirations en écoutant de la musique sur mon lecteur CD. À chacun sa méthode...

Que ce soit pour une pièce de théâtre, pour un examen de mathématique ou encore pour un rendez-vous galant, le stress reste un ennemi à combattre à tout moment. Certains y arrivent, d’autres perdent leurs moyens ou ne disposent pas des bons outils. Tout de même qu’on le veuille ou pas, il s’agit d’une réalité qui touchent chacun de nous au travail à l’école comme à la maison. Est-ce que le stress nous empêche d’utiliser nos capacités à notre maximum? Je crois qu’il serait bon de mettre les choses au clair.

Comme j’ai du m’exposer moi-même à une dure période de stress, j’ai pu humblement constater les dégâts que peuvent causer les pressions de la vie quotidienne à long terme. Petit coup d’œil rapide sur mon agenda ; texte à répéter pour une prochaine pièce de théâtre, livre de français à lire pour un éventuel examen, communication orale en anglais et en français à faire, études en mathématique et en éducation économique pour examens et finalement, un texte à composer sur le mot RELAX pour représenter le graffiti que je travaille en exploration professionnelle…pas vraiment de quoi être inspirer à mon avis!

Ajoutons à tout cela le fait que je nécessite une bonne cure de sommeil et que je n’ai qu’une semaine pour tout faire et nous avons tout les ingrédients nécessaires à la conception d’un solide stress psychologique!

Une méthode de travail

Pourtant, certaines personnes utilisent le stress comme carburant à leur productivité. En effet, bien qu’il ne soit pas toujours de bonne foi de tout remettre à demain, travailler à la dernière minute imposent pour certains, l’emploi d’une méthode de travail rapide et efficace, pour parvenir à ses fins. Beaucoup d’emplois, en l’occurrence celui de journaliste, impose un quotidien stressant ainsi que des routines qui pourraient plutôt se comparer à de véritables courses folles. Comment se fait-il qu’un tel soit apte à supporter sans problème la pression plus qu’un autre? Et bien tout semble dépendre de notre aptitude à nous adapter aux changements qui nous entourent.

Il existe de bons et de mauvais stress, liés à différentes situations. Lorsque l’on parvient à passer par dessus les obstacles qui se présentent à nous, après une dure journée de travail par exemple, nous ressentons alors cette fatigue bien connue du devoir accomplit, résultat normal d’une bonne gestion de notre stress. Les mauvais stress en revanche, peuvent s’avérer plus problématiques. Parmi les symptômes que le stress peut engendrer nous pouvons retrouver ; l’insomnie, la perte d’appétit, l’irritabilité, les maux de tête, les maux de ventre ou encore des tensions musculaires importantes.

Ajoutons enfin que le stress est toujours présent dans nos vies et il est impossible de l’en retirer. Néanmoins, savoir développer des trucs pour en tirer seulement les avantages est à la portée de tout le monde.

mardi 12 août 2008

Lettre à une...

Toi...manipulatrice...avec le clône de tes méchancetés. Une fausse couche de ta calomnie. Toi qui ne fais que râler que ce monde est laid, et qui pense avoir la science infuse. Tu n'es en fait que le reflet de ce que tu as toujours détesté...

Toi qui est au dessus de tout, même de tes sois-disant principes. Toi qui ne sait aimer autre que ton reflet d’égocentrisme. Tu prétends avoir toutes les clés de la vérité mais tu ne tiens dans ta main rien de plus qu’une illusion déformée. Un leurre auquel tu tentes de faire croire les naifs, les faibles ou ceux qui préfère la facilité. Tu te plais à détruire parce que ça te donnes l'impression d'exister...mais tu n'existe qu'aux dépends de ceux que tu détruis...malheureuse!

Envers toi on éprouve du mépris mais aussi de la pitié. Parce que personne ne changerais de vie avec la tienne, parce que les troubles de l'enfance ne sont pas une raison pour devenir une langue de vipère. On a tenté de t'aider à trouver ton bonheur mais tout ce que tu as fait c'est nous cracher au visage. Pauvre conne! Te rends tu compte que tu te condamnes toi-même?

Tu te réfugies alors auprès de tes marionnettes pour jouer à la poupée. Tu es tellement bien dans ton monde d'illusions, ou tu te sens comme la plus forte. Tu leur dis "Vous êtes des merdes sans principes, mais je vous aime quand même!" et après ils mangent dans ta main pendant que tu les empoisonnent à petit feu. Et à la fin il ne restes personne d’autre que toi pour leur dire qu’ils ont l’air sain. Tu te crois reine de ce monde avec tes victimes? Peut-être...mais ne sort pas de chez vous parce que dehors tu te feras écraser par la vie!

Tu n’es qu’une menteuse incapable d’aimer, tu fais semblant d’être heureuse quand au fond tu es constamment désemparée. Car tu ne sais pas comment être bonne. Car tu es seule dans ton monde de duperies et dans ta vie si belle dans sa laideur. Mais pour qui le cries tu? Pour nous convaincre nous ou toi?

Faiblarde! Pauvre loque! Crèves dans ton trou et goûtes à ta propre médecine ou fout la paix à ceux que j'aime!

vendredi 8 août 2008

Solitude et tourments

Pourquoi est-ce que je me sens aussi changeante? Mes attentes m'énervent car elles sont en vain. Il faut dire qu'autant je me réjouis de petits bonheurs simples, autant je m'assombris lorsque ces simplicités ne sont pas complètes. Les gens ne réalisent pas toujours l'impacte de leurs gestes sur moi je crois. Je suis malgré moi, une porcelaine qui se fissure à la moindre déception et je déteste ça. Je sais pertinemment que ça ne me mènera nul part...autre qu'en souffrance...

Ces inquiétudes se multiplies et les larmes au bord des yeux, je cherche une issue. Les mots disparaissent dans ma gorge quand je tente de crier ce que j'ai. Mais pourquoi suis-je aussi incapable de parler? J'étouffe.

Je me pose pourtant tant de questions, il y a tant de choses de moi que je n'arrive pas à cerner. Pourquoi peut-on se sentir seule dans une foule? Pourquoi injustement quand on possède une belle vie, on arrive encore parfois à se sentir malheureux pour des conneries? Pourquoi j'arrive pas à fermer ma gueule et apprécier? Tant de questionnements qui habitent mon esprit. Cyclotimie? Maniaco-dépression? Ou simplement caprice extrême? J'ai vraiment l'impression que je ne mérite pas ce que j'ai...pourtant je suis convaincue d'avoir trouvé mon bonheur puisque je n'ai jamais été aussi bien...alors pourquoi cette rechute de ce moi que je n'aime pas?

Je me demande si je me connais assez bien. J'ai pourtant tout ce que je veux, tout pour être heureuse, alors pourquoi je continue à souffrir de ce passé qui s'agrippe à moi? J'aimerais tant oublier...

Parfois j'ai l'impression que les gens se foutent de mes besoins. Que les leurs passent en premier. Que les sacrifices qu'ils font ne concerne que leur petite personne. Alors pourquoi moi je tente de me sacrifier pour eux? Est-ce que j'exige trop ou je donne trop?

J'ai l'impression de devenir folle. De ne pas être à la hauteur de rien. Je frémis à l'idée de perdre ce que j'ai et pourtant j'ai l'impression que je ne contribue qu'à me miner une fois de plus, dans une situation que je ne veux pas. Je ne veux plus du malheur. Je ne veux plus du passé, je ne veux que faire du bien...et être heureuse en retour...

Trop de phrases inachavées, trop d'incohérence et de contradictions...je me sens me perdre et predre le contrôle...mais qu'est ce qui m'arrive?

mardi 5 août 2008

Beuveries et ange-gardiens

Il y avait Nicolas, Dominic, Mika, Charles, Elisabeth, Lucas et moi. Trop de monde pour ce petit trois et demi dans lequel nous étouffions. Dans la cuisine, alors qu'on se remémoraient des souvenirs de jeunesse, j'eus une idée.

-J'ai envie d'une soirée sympa comme au starclub l'autre jour...

-Alors allons boire!

Nicolas et Lucas semblaient très partants. Mika et Charles aussi. Seuls Elisabeth et Dominic hésitaient. Mais nous finirent par les convaincres de nous suivre en bout de ligne. Et la bande s'élança vers un pub. Sur la route, nous rencontrâmes un vieil homme assis dans un abri-bus avec un panier d'épicerie à ses côtés. Visiblement ivre, il raillait des phrases incompréhensible de molesse, sous les yeux curieux des quelques passants. Nous riâmes gentiement en le croisant et continuèrent notre route, amusés.

Un peu plus loin, un bébé husky sortit d'un terrain pour venir à notre rencontre. Sous des "Ooonnnn!" admiratifs, les filles le carressèrent et le laissèrent aller. Mais le chiot n'était étrangement pas en laisse. Aucun maître dans les environs. Seulement un plus gros husky attaché sur le terrain. J'eus donc l'idée d'aller voir dans la cours avec le chiot. Mes les autres semblaient inquiets à l'idée d'approcher l'autre chien. Nicolas tenta de le pousser vers le chien mais le petit revint toujours à notre rencontre. Je pris donc le toutou dans mes bras (beaucoup trop mignon!) et chercha des yeux l'appartemment auquel il pouvait bien appartenir. Je me risquai à aller cogner à celui dont je croyais être le plus près de la bête attachée. Je cognais à la porte, un jeune homme au crâne rasé et abondamment tatoué me répondit.

-Oui?

-Excusez moi j'ai trouvé ce bébé chien dehors, je pensais qu'il était à vous et...

-Oh! Dehors? Ben voyons j'étais sûr qu'il dormait en dedans! Câline merci t'es ben fin!

-Ben ça fait plaisir! Y'était tellement cute que je me suis dis que si je trouvais pas son maître, quelqu'un allait partir avec!

-*Rire* Ben oui j'comprends! Le p'tit maudit j'vais mieux le checker la prochaine fois! Merci mille fois encore!

-Bonne soirée!

-Bonne soirée!

Contente de ma B.A. je souris à Nicolas, qui sourit à son tour de me voir si gamine et scout d'avoir défendu la veuve et l'orphelin. C'est bien lui ça, sourire en coin, pourtant il en ferait autant! Et nous repartîmes de plus belle pour finalement arriver...et être déçus. Le pub avait une ambiance de party de famille. Le genre de party karaoke à vieux succès où on aimerait mieux ne pas mettre les pieds. Tout le monde s'assis autour d'une table, l'air déconfit par l'ambiance vieillot qui nous entourait. Des vieux et quelques jeunes mais rien de vraiment sympathique! Nicolas et Dominic arrivèrent près de nous avec deux pichets de blonde. Nicolas s'indigna.

-Voyons c'est quoi cet air morne?!

Nicolas attendit une réponse mais tous haussèrent simplement les épaules. Il fallait dire que ce bar n'était pas vraiment ce à quoi on aurait pu s'attendre. Mais peu importait pour Nicolas, toujours prêt à festoyer quand il s'agit d'alcool.

-On est ici pour s'amuser!!

Charles leva son verre en grognant d'approbation. Un timide "chin-chin" s'en suivit puis progressivement la tension s'estompa. On parla d'abord de l'ambiance de merde en riant du chanteur aux allures de contry et des matantes qui dansaient. La musique était si forte qu'on avait peine à s'entendre. Entre deux chansons le chansonnier fit la gaffe de dire "ça fait du bien desfois le silence" ce à quoi nous répondîmes d'un même ton "OUAIS!!!" ce qui le fit rire. Il alla alors chanter tout près de nous pour nous agacer et graduellement, l'oeil pétillant nous nous sommes laisser prendre au jeu, en véritables fausses groupies que nous étions. La complicité c'était installée. Nous eument alors moins de difficulté à toléré le kétaine de l'endroit. Pichets de rousse suivirent. Les couples autour s'embrassaient sans relâche, enivrés par l'alcool. Lucas lui, au milieu de ses couples, ricanait comme une hyène. On lui porta un toast pour avoir survécu à tant de minouchage. Nicolas me dit à l'oreille :

-J'ai envie de te cruiser!

-Vas y!

-Salut ma jolie, tu viens souvent ici?

-Non pis avec de la chance, je rentrerai pas toute seule à soir!

Elle lui jetta un regard coquin, blagueuse. Il éclata de rire en tapant ses mains sur la table, et lâcha un "t'es trop cool!" visiblement impressionné par ma réponse. Il se pencha ensuite sur l'oeille de Dominic pour lui raconter la bribe de conversation ce qui le fit rire à son tour. La maison nous offrit un pichet de rousse.

L'idée vint de jouer au téléphone. Nicolas commença par une phrase incompréhensible et tous se prêtèrent au jeu en riant. Des pichets de Stella Artois conclurent.

La soirée s'était déroulée à merveille en bout de ligne. Dans ce bar miteux, tous avaient rit et bu à la santé de l'amitié. Pichets de blonde et de rousse avaient déambulés sous les mains des compagnons, qui éclataient maintenant de rire pour un rien, réchauffés par l'ambiance chaleureuse qui s'était installée au bar et les avaient suivient jusque dans les rues. Nicolas faisait des grandes-roues et les garçons courraient partout, les filles riant en les regardant faire les pitres. Nous passâme alors près de l'abri-bus où nous avions vu le vieux. Il n'était plus là, son panier d'épicerie abandonné. Nous le virent quelques rues plus loin, couché sur un perron. Nicolas penché sur lui, l'interrogeait.

-Ça va bien monsieur?

-Oui oui en pleine forme!

-Vous restez ici?

-Ah non non! J'habite au troisième.

-On va vous aider à monter monsieur!

-Non non j'suis correct!

Mais le monsieur était bien trop saoûl pour monter lui même. Je jettai un coup d'oeil au troisième, deux grands escaliers serpentant menaient jusqu'en haut. Nicolas et Charles supportèrent l'homme jusqu'au début de ceux ci avant de commencer lentement à monter. Je restai derrière, pour garantir. Ils s'arrêtèrent après quelques marchent, quelque chose les empêchaient de continuer. Nous réalisâme alors qu'il avait une jambe de bois, qui coinçait maintenant sous une des marches. Je la décoinça en cachant une grimace dédaigneuse et la montée continua. Nicolas prit un ton admiratif.

-Vous montez et descendez ces marches là tous les jours?

-Ouais.

-Vous devez avoir une sacrée jambe monsieur pour faire ça!

Un voisin sorti sur sa gallerie. Cigarette au bec, il prit un air décourager.

-Louis! Qu'est ce que tu fais là! Criss es-tu saoul?

Il ricana. C'était le coloc de Louis. Je lui expliquai la situation calmement.

-Ah Louis c'tun bon gars! Vous êtes ben fins de l'aider! Avec sa jambe de bois, y serait pas allés ben loin!

-Il est pas mal saoûl. Il fait ça souvent?

-À peu près une fois par mois...

-Oh...

Je continuais de les regarder monter, inefficacement. Nicolas eut alors une idée.

-Monsieur, on va faire quelque chose.

-Quoi?

-Vous allez monter sur mon dos! Vous allez voir ça va aller pas mal plus vite!

-Non! Non! C'est correct!

-Faites moi confiance monsieur!

L'homme avait peur. Charles et moi renchérirent en disant que Nicolas était quelqu'un de fort et qu'il n'y avait aucun danger. Il fini par accepter. Ils montèrent alors beaucoup plus vite, l'homme cramponné à Nicolas et Nicolas qui le montait maintenant avec force. Lorsqu'arrivés en haut, je pu entendre l'homme parler avec une boule dans la gorge.

-Pourquoi tu fais ça pour moi?

Et Nicolas lui répondit tout simplement et avec un grand sourire

-Parce que c'est comme ça monsieur!

Nous redescendîmes alors tous et le coloc nous serra la main pour nous remercier. Nous partîmes alors et je souris en coin à Nicolas, fière de lui. Il regarda alors Lucas et Charles en disant :

-Vous savez...après une mésaventure du genre je n'ai qu'une chose à dire...maudit que j'suis saoûl!