dimanche 20 juillet 2008

La sirène

La sirène sur son rocher a chanté

Un marin à la mer a sauté

Hyptnotisé, par les notes scandée

La douceur des vagues l'a subjugué


Inconscient, comme une épave il coulait

Vers les dunes bleues lentement il s'enfonçait

Mais buvant les notes que la belle lui chantait

Le souffle coupé court, la mélodie le captivait


Au fond de la mer comme un écho d'adieu

La mélodie la plus secrète des temps heureux

Un brin de vie de l'arpège des amoureux

Un brin de mort comme c'était merveilleux


La sirène voyant le pauvre homme euphorique

Ne fit ni une ni deux, et to de go en panique

Plongea du perchoir pour rattraper ce comique

Le pauvre fou mais quelle mouche le pique?


Et sous l'eau les doigts s'entremêlent

Et sous l'eau les voix font du zèle

Bien passé outre cette mer cruelle

Les regards discrets s'interpellent


Et puis l'homme a le souffle coupé

Plus de musique, son coeur s'est arrêté

Il étouffe, il nage mais il est mal barré

La surface est bien loin, oh misère assurée


Et le pauvre gaillard tout à l'envers

Sens une douceur, puis enfin de l'air

Embrassé par la demoiselle de la mer

Et le voilà tout à coup sur la terre


Plus rien autour, il aurait cru rêvé

Il est sur la berge et sourit agayé

Car demain encore le bon marin le sait

Il entendra la sirène chanter

samedi 12 juillet 2008

La paix

Les gens sourient quand on valse dans la rue, quand on se bataille dans les champs et qu'on se fixe l'air grincheux et l'oeil pétillant. Ils rient quand ils me voient faussement découragée de te voir sans cesse faire le pitre pour cueillir mon sourire. J'ai beau ne pas me sentir à mon meilleur, tu réussis toujours à me faire décrocher de ma bougonnerie, quelle qu'en soit la raison. Et malgré moi j'adore tes conneries. À croire qu'on t'aurais donné un mode d'emploi pour faire disparaitre ma mélancolie!

Un an d'enfer pour un bonheur qui se promet inconditionnel. Un marché qui fait du bien en dedans. Je savoure maintenant chaque instant bien mérité et je suis prête à me battre coûte que coûte pour conserver ce que j'ai. Plus j'y pense et plus je sens mon esprit s'alléger, atteint d'une paix que je n'aurais jamais cru possible de trouver. Je ne me sens plus coupable d'être heureuse parce qu'ensemble, on rend les gens heureux aussi. Mon bonheur ne trouble pas la quiétude des gens que j'aime, il semble même alimenter leur joie de me voir enfin aussi épanouie. Je me sens libérée de pouvoir enfin me centrer un peu sur ma vie...

Je suis atteinte d'une poussée montante, un souffle d'inspiration pour jouer les moines qui combattent vaillamment la tristesse de tous et chacun. Que le rire soit au menu de tous! Je me sens apte à déplacer des montagnes pour ceux que j'aime. Et le pire c'est que je pense que j'y arrive...

Je chante et je plane. Mais surtout, je brille. Tandis que mes yeux s'entrouvent lentement, mes orteilles frétillent déjà à l'idée qu'une nouvelle journée commence encore. Je prends de plus en plus conscience de l'ampleur de ma réussite. Le passé sombre est maintenant très loin derrière moi, et bientôt, il disparaîtra à jamais. La lumière est là, tout près...juste à côté de moi...et c'est tellement merveilleux de me dire que je brille autant maintenant moi aussi...

Je veux qu'on marche côte à côte encore...qu'on éclaboussent les passants de notre folie...qu'on enveloppent tous et chacun de notre joie, qu'on rient et qu'on soient comme nous souhaitons que ça se soit dans les films...et je ne veux jamais que ça s'arrête...

mardi 8 juillet 2008

Eozena et Sédar

À la taverne de la licorne bleue ce déroulait le train habituel. La place fourmillait de nains, d’elfes et d’homme tous, le nez dans la boisson réputée de la taverne. Eozena arriva près de la taverne et remarqua que ses recherches avaient portées fruits. Un grand cheval noir aux yeux perçants était attaché dehors. Nul doute, malgré sa vie apparente l’animal était bien mort. Elle entra dans la taverne et scruta les alentours, repérant presque aussitôt, un étrange client l’air maussade à la table du fond. L’homme écoutait sans vraiment porter attention, les sérénades du barde chantant au milieu de la place, buvant à une flasque attachée à sa ceinture. Elle s’enfonça dans la taverne et prit place à côté de celui ci.

-Bonsoir mon brave, vous m’avez l’air bien triste! En quoi est-ce du?

Il leva la tête, dévoilant sous son capuchon, un visage verdâtre et cicatrisé, aux yeux rougeâtres cernés. Surpris d’une soudaine attention, il mit quelques secondes avant de répondre.

-J’attends le retour de mon maître. Il est mort mais il reviendra bientôt, plus puissant qu’avant.
Il laissa échapper un léger ricanement. Elle sourit poliment, nullement surprise du manque de tact de son interlocuteur.

-Oh je vois…votre nom?

-Sédar mais on m’appelle Fenrir. Je vient d’Erraskara le fameux pays des morts vivants…

Sédar avait l’air encore plus sombre que jamais et ce, même si il avait souvent eu une expression similaire dans son passé de vivant. Eozena savait qu’il était en fait devenu un être sans aucun souvenir de son ancienne vie. « Il n’a pas changé depuis toutes ses années, toujours aussi dégourdi et sans méfiance. » pensa t’elle en souriant. La créature posa ses yeux rougeâtre sur la jeune femme la scrutant de la tête aux pieds.

-Et vous? Fit-il tout en buvant à la flasque attaché à sa bandoulière.

-Je m’appelle Erell et je viens de la forteresse d’Erispoe.

Elle sourit discrètement, visiblement cette conversation aurait de quoi la divertir.

-Ah! Je vois, la fameuse école dirigée par des maîtres d’armes apparemment réputés, oui j’en ai beaucoup entendu parler. Répondit-il en scrutant les alentours du regard.

-Pourquoi vous appelle t’on Fenrir? Continua t’elle. Le visage cicatrisé de « l’homme » sembla un moment s’attrister.

-Je l’ignore malheureusement. Depuis ma mort je n’ai plus aucun souvenir de qui j’était avant. Et pourtant j’aimerais tant savoir! dit il en soupirant. Mon maître le saurait lui…

Sédar observa la jeune femme intrigué. Il plissa les yeux.

-Vous êtes une elfe n’est ce pas? dit il en laissant involontairement paraître une expression de dégoût sur son visage.

La femme prit un ton sérieux quoi que non contrarié ;
-Les elfes vous répugnerais t-ils?

Il sembla tout à coup un peu mal à l’aise à cette question mais répondit tout de même avec une certaine assurance.

-Pas vraiment c’est juste que les elfes redoute habituellement les morts vivants alors pourquoi pas vous?

Elle eut un sourire énigmatique.
-Disons simplement que je suis différente. Pour tout dire vous m’intriguez.

La créature parut intéressé ; « Et en quoi est ce que je vous intrigue?

Elle ne répondit que par un simple sourire en coin. Il lui rendit son sourire avant d’ajouter, un brin moqueur ;

-Puis je vous offrire quelque chose à boire?

Elle observa les alentours hésitante avant de se résigner.

-Pourquoi pas! Je ne dis jamais non à un bon vin elfique! dit elle souriante.

-Alors ce sera un vin elfique! dit il tout en sortant quelques pièces de sa bourse. Il commanda le vin et se prit une chope de bière. Eozena le fixa et remarqua une chose étrange. Elle remarqua que les yeux de Sédar semblaient remplient de vie, chose inhabituelle chez les morts vivants…

-C’est étrange, vous prétendez être mort, et pourtant par moment vous semblez si vivant. dit elle en sirotant son vin tout en l’observant. Les yeux rougeâtres de la créature se posèrent sur les siens

-Vous trouvez vraiment? Merci enfin si je peux le prendre comme un compliment. dit il presque moqueur.

-Cela dépend de comment vous nous voyez, nous les vivants. ajouta t’elle, en plongeant ses yeux dans les siens.

-Et bien je vous voient comme des morts vivants potentiels après votre mort. dit avant de rire poliment.

-C’est une étrange façon de voir les gens. Fit remarquer l’elfe, un doigt sous la lèvre inférieure, songeuse.
-Oh mais je ne vous le fait pas dire ma chère! ajouta il entre deux rires avant de prendre une longue gorgée de bière. Elle rit à son tour. Puis une voix les interrompit.

-Erell tu viens? Il est temps d’y aller!

Un autre homme venait de les rejoindre. Il avait l’air sombre et arborait fièrement une barbe auburn. Son capuchon était placé de sorte à ce qu’on ne puisse voir ses yeux. Ses doigts osseux et crochus étaient tellement fins, qu’ils n’avaient visiblement jamais touché une arme. Bref, il ressemblait en tout point à un mage.

-J’arrive tout de suite Drefer attends moi à l’extérieur. fit la jeune elfe à l’homme. Celui ci hocha brièvement la tête et se dirigea vers la sortie.

-Il est temps que j’y aille, mon compagnon et moi avons encore beaucoup de route à faire. dit elle en rassemblant ses affaires. Elle prit un petit cylindre de cuir de sa poche et le glissa dans la main de Sédar.

-À bientôt! Souffla t’elle. Puis elle partie sans même lui laisser placer un mot. Sédar ouvrit l’étui qui abritait un parchemin. Il le déroula et à sa grande surprise reconnu l’écriture de son maître.

Vas au repaire de Dreo pour trouver des réponses à tes questions. Là bas tu retrouveras ton passé de vivant et ce pourquoi l’on te surnomme Fenrir. Nous nous reverrons, mais d’abord tu dois te souvenir de qui tu étais…

À gauche du cours message, une carte qui décrivait les chemins qui menait au lieu dit avaient été tracée à l’encre rouge. Il étudia la carte puis il sorti de la taverne à la hâte, cherchant nerveusement des yeux la messagère. Hélas, il ne la vit pas. « Eozena…» murmura t’il. Ce nom qui venait de lui apparaître tout d’un coup, lui rappelait quelque chose, lui trottait dans la tête. Mais il n’arrivait pas à poser de visage sur celui ci. Tout ce qu’il se rappelait c’était ce nom. Frustré de cette tentative vaine de tenter de se souvenir, il lâcha désespérément un long soupir. Puis il grimpa sur son destrier noir, et lui donnant un coup de talons, parti au galop en direction du repaire de Dreo.

Non loin de là, Eozena et Drefer le regardait partir, le cavalier sombre et son destrier noir qui, de ses yeux rouges luminescents, semaient la peur chez les quelques villageois encore sur les routes à cette heure tardive. La femme savait qu’elle avait légèrement ravivé la mémoire de son compagnon. Rester trop longtemps avec lui ferait qu’il se rappelleraient de leurs liens. Et elle devrait se montrer prudente car il ne devait pas savoir qui elle était, enfin pas pour le moment. Elle brisa l’illusion et repris sa vrai forme. Un pelage recouvrit son visage et des yeux jaunes brillèrent dans la nuit. Une femme-louve venait de se fondre de la nuit. Elle se retourna vers Drefer. Celui ci incanta, et se métamorphosa laissant sa forme humaine pour celle d’un grand dragon d'argent. Il s'étira de tout son long. "Ah! Je me sens mieux ainsi! Mais pourquoi ne pas lui avoir dit maintenant? Cela faciliterait les choses non? » proposa le dragon. « Il n’était pas prêt…je l’ai tout de suite senti. Et il ne le sera pas avant un bon moment. Il a un grand rôle à jouer et puis le maître le veux parfaitement préparé. Nous devons le soumettre aux épreuves d’abord pour s’assurer qu’il s’en sortira plus tard. Il lui faut une plus grande force si nous voulons qu’il réussisse à connecter le plan astral au nôtre. Ainsi nous pourront ramenez Argentelame à la vie. » Le dragon inclina légèrement la tête. « Il est tout de même étrange de penser qu’un mort vivant puisse nous sauver la vie. Mais si Argentelame peut revenir, elle pourra tous nous aider à faire revivre le royaume d’Erraskara.» Elle posa sa main sur le museau du reptile ; « Il n’est mort qu’en apparence Drefer…une fois qu’il aura retrouvé son passé il pourra nous aider. Mais il est de notre devoir de le préparer. Partons maintenant. » Elle monta sur le dos de Drefer qui ouvrit les ailes et prit son envol. Ils partirent tous les deux en direction du repaire de Dreo là où ils prépareraient tous les deux la première épreuve…

Tard dans la nuit, une ombre cavalière arpentait toujours la route du Nord, perçant le brouillard de deux paires d'yeux rougeâtres. Soudain, un groupe d’humains et une carriole le ralentirent en lui bloquant le passage. « Arrêtez vous! » cria l’un d’entre eux. Il se fit encercler. Le cavalier descendit de sa monture et se croisa les bras sur la poitrine sans rien dire. L'homme ne sembla pas s'arrêter à la prestance très sombre du mort-vivant. « Bonjour à vous mon seigneur! » dit un homme rondelet vêtu de noir qui venait de sortir de la carriole. « Que faites vous sur le chemin à cette heure ci, les routes ne sont pas sures pour un aventurier seul… ». La voix de Sédar resta neutre, bien qu’il commençait à s’énerver. « Et vous, pourquoi dérangez vous les voyageurs en pleine nuit? » L’homme rondelet eu un sourire mauvais comme réponse. Soudainement un sifflement fendit l’air. Sédar se retourna juste assez rapidement pour saisir le poignet armé d’une dague, qui allait se planter dans son dos. L’agresseur surpris de cette manœuvre, ne put que balbutier quelques mots maladroitement avant que Sédar lui rompe le poignet en un craquement sec. Il hurla de douleur puis s’affaissa. Les autres dégainant masses et épées, se jetèrent sur le cavalier. La demi-liche dégaina ses deux épées et en un mouvement de ciseaux puissant, trancha le premier assaillant en deux. Deux autres hommes lui foncèrent dessus, mais la créature para leurs coups avant de leurs couper la gorge tour à tour. Puis Sédar senti ses armes devenir brûlantes, l’obligeant à les laisser tomber au sol. Il remarqua qu’un des hommes sorti de la carriole, incantait. Trois hommes l’attaquèrent. Puis son destrier noir surgit du brouillard et en plaqua un au sol d'un coup de sabots. Un des deux survivants fonça sur Sédar et lui assimila un coup de dague dans le ventre, libérant un gréser de sang verdâtre. Sédar plaqua ses mains sur sa blessure momentanément. Puis sur l’impulsion de la douleur, les yeux de la demi-liche devinrent totalement dépourvus d’émotion et en un crissement épouvantable, il enfonça son point dans le ventre du voleur et dans la nuit sombre, le sol du chemin terreux fut abondamment éclaboussé d’entrailles de chair et de sang. Les trois autres voleurs hurlèrent et se mirent à courir pour tenter de s'échapper. « Humains! » cria t-il pour lui même, en secouant la tête. Furieux, Sédar repris ses armes qui étaient redevenues normales, il grimpa sur sa monture, et faisant tournoyer ses longues épées en rattrapa un, et lui planta une de ses lames dans le dos. Il en rattrapa un autre et lui trancha la tête d’un seul coup. Puis finalement, il rattrappa le dernier et lui assèna un violent coup de pommeau derrière la nuque, et d'un bruit d'os brisé, le carnage se termina. Son destrier henni de satisfaction. Lâchant un cri de guerre, Sédar repris la route, triomphant. Mais malgré ses meurtres de sang froid, sous la nuit sombre et ennuagée, il se sentait toujours confus. Son esprit était malheureusement déchiré par deux extrêmes, deux natures complètement différentes une bonne et une mauvaise qui le dominait à part égales sans jamais se départager, faisant de lui un être chaotique. Mais tant que son passé lui serait inconnu, il continuerait à marcher sur la limite du bien et du mal ne penchant ni d’un côté, ni de l’autre. Il n’était ni vraiment cruel, ni vraiment compréhensif, ni complètement bon, ni complètement mauvais, ni totalement heureux, ou malheureux, constamment entre deux états…

Broyer du noir...ça arrive de temps en temps...

Après m'être fait mettre au tapis à mon cours de kung-fu par un violent coup de poing au plexus, me voilà maintenant seule dans mon sous-sol à chercher l'inspiration et dérpimer. Je me sens lasse du syndrôme de la page blanche, mes temps libres se perdant dans des brouillons de mots que je n'arrivent pas à ordonner. Mes idées s'entremêlent tant et tellement que je stagne. Pourquoi est-ce que je n'arrive pas à écrire comme il faut?! Seulement des images, ou des dialogues...un texte, des bribes de scénario mais en bout de ligne rien ne concorde! Mes méthodes de travail ne semblent pas aider, en fait je me demande si j'ai de bonnes méthodes de travail! Je veux tellement faire grand que je finis par ne rien faire du tout...j'en ai marre! Pourtant j'ai les outils, les acteurs, les technniciens à portée de la main! Je suis une rassembleuse qui ne manque pas de contacts pour la figuration, encore moins pour les lieux de tournages qui ne me couteraient rien. J'ai une multitude de costumes qui dorment dans mon garde robe et n'attendent que le jour ou je me déciderai à en vêtir mes acteurs! Qu'est-ce qui cloche? Je veux du résultat! Créer et être fière de ce que je créer! Sortir les idées de ma tête et les transposer dans l'écran pour pouvoir les montrer au gens! Je veux pouvoir mettre un peu de moi sur pellicule, parvenir à mes fins une fois pour toute sans avoir à hésiter jamais!